La MINUSCA appuie la lutte contre les violences sexuelles dans la Nana Mambere 

30 nov 2022

La MINUSCA appuie la lutte contre les violences sexuelles dans la Nana Mambere 

Dramane Darave

Dans le cadre de son mandat pour la protection des civils, la MINUSCA à travers sa Composante Police, renforcé, du 16 au 26 novembre 2022, les capacités des Forces de sécurité intérieure de la Nana Mambere dans la prévention et la lutte contre les violences sexuelles basées (VSBG) sur le genre et les violences liées aux conflits (VSLC).

 Débutée le 16 novembre 2022 et conduite par la Police de la MINUSCA, l’atelier de formation des formateurs des unités spécialisées des Forces de sécurité intérieure (FSI) sur les violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) et violences sexuelles liées au conflits (VSLC) a pris fin le 26 nombre 2022 en présence du représentant du préfet de la Nana Mambere, du commandant adjoint de la Composante Police de la MINUSCA pour le Secteur Ouest, des représentants des Directions nationales de la Police et de la Gendarmerie.

Ciblant 24 agents de police et de gendarmerie dont sept femmes provenant des sous-préfectures de Baoro, Bouar, et Baboua, cette formation, tout en alliant des présentations théoriques et des sessions pratiques,  a permis d’informer les participants sur une variété de modules dont les différents types de violences sexuelles basées sur le genre (VSBG) et leurs conséquences sur les victimes et la communauté, les techniques d’audition des victimes de VSBG, le circuit de référencement des cas , la qualification juridique des cas, la gestion de la scène de crime etc.

Présidant la cérémonie de clôture de l’atelier, le sous-préfet de Bouar, Norbert Niende, représentant le préfet de la Nana Mambere a déploré que « les violences sexuelles basées sur le genre et les violences liées aux conflits soient une réalité qui n’honore pas la République centrafricaine ». Il en appelle aux participants à privilégier la sensibilisation des populations car, précise-t-il, « le rôle premier des Forces de sécurité intérieure est d’éduquer les populations. La répression ne viendra qu’en second recours ».

Participant à cet atelier, l’adjudant Djamdo Jérémie, commandant de la Brigade territoriale de gendarmerie de la ville de Bouar se réjouit que les connaissances acquises au cours de cette formation permettront à ses collègues et lui « de faire la distinction entre les procédures d’enquêtes selon qu’il s’agisse de cas de violences sexuelles basées sur le genre ou de violences liées aux conflits afin de garantir une prise en charge appropriée des victimes et une conduite adéquate des enquêtes ».

Au terme de l’atelier de formation, les participants recommandent de multiplier les formations en violences sexuelles basées sur le genre et violences sexuelles liées aux conflits à l’intention d’autres agents des Forces de sécurité intérieure. Ils recommandent aussi de doter l’Unité Mixte d’intervention rapide et de répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) en ressources humaines et en équipements pour la prise en charge des victimes, et d’organiser  de rencontres d’échanges entre les Forces de sécurité intérieure et les partenaires de la chaine pénale, ainsi que de créer un point focal et une base de données de la Police technique et scientifique au sein des unités des Forces de sécurité intérieure de Bouar.