La MINUSCA aux cotes des autorités locales pour trouver une issue à la crise sécuritaire dans le Haut-Mbomou

30 août 2023

La MINUSCA aux cotes des autorités locales pour trouver une issue à la crise sécuritaire dans le Haut-Mbomou

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) et les autorités locales de Zemio, Mboki et Obo, multiplient les initiatives pour trouver une solution rapide à l’insécurité dans cette partie de la préfecture du Haut-Mbomou (sud-est de la RCA). « Parallèlement à son appui aux efforts pour le dialogue, la MINUSCA assure également sa mission de protection des populations civiles grâce à sa Force », a déclaré mercredi à Bangui, le porte-parole de la Mission, Vladimir Monteiro, au cours de la conférence de presse hebdomadaire. 

Des affrontements opposant le groupe Azande Ani Kpi Gbé à l’UPC/coalition Siriri et les attaques des Azande contre les FACA ont aggravé la situation humanitaire et entrainé des déplacements massifs de populations. Le Haut-Mbomou fait partie des préfectures les plus touchées par les violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, notamment en termes de victimes, documentées par la MINUSCA au cours de la période du 12 au 25 août. Les autres préfectures les plus affectées sont l’Ouham-Pendé, en termes de violations, ainsi que l’Ombella-M'Poko et la Ouaka, en termes de victimes. Au cours de cette période, la MINUSCA a documenté et vérifié un total de 66 violations et atteintes aux droits de l’homme et au droit international humanitaire, ayant affecté 82 victimes.  

Selon le porte-parole, la situation humanitaire dans le Haut-Mbomou fait également l’objet d’un accompagnement étroit de la part des Nations Unies, en appui aux autorités centrafricaines, avec notamment la visite le 19 août dernier, à Zemio, du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Coordonnateur résident et Coordonnateur humanitaire, Mohamed Ag Ayoya, et de la Ministre chargée de l’Action humanitaire, Virginie Baikoua, à l’occasion de la Journée mondiale de l’aide humanitaire. Le Coordonnateur humanitaire avait annoncé une aide de 8.5 milliards francs CFA (13 millions de dollars) pour faire face aux besoins humanitaires dans la préfecture mais aussi le Mbomou, la Haute-Kotto, la Kemo et l’Ouham.  

La MINUSCA vient de lancer quatre projets à impact rapide dans la région, destinés à la réhabilitation de six ponts ainsi que du bac de Kere, sur l’axe Zemio-Mboki, des ouvrages qui faciliteront le déplacement de la Force, la circulation des populations et l’acheminement de l’aide humanitaire. 

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a indiqué que les unités déployées dans le Haut-Mbomou mènent des missions de patrouilles et d’escorte de convois d’aide humanitaire. « Compte tenu des dernières tentatives des groupes armés d’intercepter des convois humanitaires, le bataillon marocain a mené une patrouille robuste le long de l'axe Obo-Hele », a-t-il dit, soulignant que des patrouilles ont également été menées à Zemio et en direction de Mboki. 

Enfin, faisant le point sur les activités de la composante Police, l’adjudant-chef Casimir Nagalo a informé la presse qu’UNPOL continue de multiplier les initiatives auprès des Forces de sécurité intérieure centrafricaines (FSI). « Le 28 août, la coordination de la formation de la composante Police, en collaboration avec le PNUD, a procédé au lancement de deux sessions en région. A Berberati, c’est une formation de cinq jours, en Police judiciaire, au profit de 20 agents de police judiciaire, dont deux femmes, tandis qu’à Bambari, c’est une formation de cinq jours en police de proximité au profit de 30 FSI », a indiqué le porte-parole de la Police de la MINUSCA.