Ardeb Ngrebaye, modèle de réussite du Programme de réduction de la violence communautaire

25 août 2023

Ardeb Ngrebaye, modèle de réussite du Programme de réduction de la violence communautaire

Ardeb Ngrebaye est bénéficiaire du Programme de réduction de la violence communautaire à Bria, dans la Haute-Kotto. Elle a réussi à changer sa vie grâce aux acquis de ce Programme de la MINUSCA mis en œuvre par la Section Désarmement démobilisation et réinsertion (DDR). Avec 45.000 FCFA, elle a démarré une activité génératrice de revenus qui s’est transformé en une entreprise familiale

Par Christian Mapendano

Habitante du quartier Issa-Ndelé 2 de Bornou dans la ville de Bria, Ardeb Ngrebaye est mère d’une famille de 13 enfants. En 2018, elle a suivi une formation sur les activités génératrices de revenus, dans le cadre du Programme de réduction de la violence communautaire. A l’issue de cette formation, elle a bénéficié de 45.000 FCFA pour commencer son activité génératrice de revenus. Dès lors, sa vie a pris une autre tournure. Elle est devenue propriétaire d’un important troupeau d’animaux domestiques. Comment en est-elle arrivée là ? Ngrebaye nous en dit plus.  

« Des 45 mille francs CFA, j’ai laissé 2.500 pour le groupement dont je fais partie, j’ai payé à manger avec 2.500 et j’ai épargné 40.000. Quelques jours après, j’ai vu quelqu’un en train de vendre sa chèvre à 40 mille francs, exactement le montant que j’avais épargné. J’ai beaucoup hésité parce que j’estimais que le prix était très élevé, mais finalement j’ai donné l’argent et aujourd’hui je ne le regrette pas. La chèvre était déjà en gestation. Un mois après, elle a mis bas deux femelles. A la gestation suivante, la chèvre et ses deux petites ont mis bas deux chèvrettes chacune. C’est ainsi que mon troupeau a commencé à s’agrandir jusqu’à atteindre une soixantaine aujourd’hui, malgré qu’à un moment donné, les voleurs avaient emporté une partie des animaux ».

Ngrebaye gère désormais une grande entreprise familiale avec ses enfants et son mari. « Quand j’ai voulu diversifier mon élevage, j’ai vendu un bouc et j’ai acheté deux couples de pigeons, des poules et des canards ».

L’entreprise de cette bénéficiaire s’autofinance. Par exemple, une partie des excréments de ces animaux est vendue aux cultivateurs et l’argent aide à payer la nourriture pour le bétail. Une autre partie est utilisée pour fertiliser ses propres champs pour nourrir les animaux de son élevage.  

La vie de famille de cette bénéficiaire a changé. « Beaucoup de chose ont changé dans ma vie. Quand nous sommes en besoin d’argent, je vends une ou deux chèvres pour répondre au besoin de la famille. C’est avec ça que mes enfants étudient. J’ai maintenant l’ambition d’agrandir ma cour pour accueillir plus de chèvres ». 

À l’instar de Ardeb Ngrebaye, plusieurs autres bénéficiaires de ce même Programme, après avoir suivi des formations, ont mis sur pied leurs propres affaires et subviennent aux besoins de leurs familles.

 

 

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