La MINUSCA condamne fermement les actes de violence perpétrées par les ex-séléka à Dékoa
Le 3 septembre, dans la région de Dekoa, un affrontement entre un groupe de fugitifs ex-sélékas remontant vers le Nord et des villageois de Nangayan a entraîné la mort de deux villageois (dont le chef du village), et d’une troisième personne non identifiée, présumée ex-séléka dont le corps a été remis aux autorités locales de Dékoa par la MINUSCA, en présence de la Croix-Rouge.
Le bataillon burundais de la MINUSCA est immédiatement intervenu pour protéger et rassurer la population.
Plus tard dans la nuit de samedi à dimanche, une unité du bataillon burundais de la MINUSCA a été prise à partie à 5km au Nord de Dekoa par une colonne de motos ex-séléka tentant de forcer le passage vers le Sud. Les soldats de la MINUSCA ont riposté. L’un des assaillants a trouvé la mort et trois motos ont été saisies. Deux soldats burundais ont été grièvement blessés au cours du combat et reçoivent depuis des soins intenses à la clinique de la MINUSCA. La MINUSCA demande aux fugitifs de répondre à l’appel du gouvernement de se rendre et de se soumettre à la justice de leur pays.
La MINUSCA continuera à s’opposer à tout acte violent de quelque groupe que ce soit, si nécessaire par la force conformément à son mandat. La MINUSCA appelle à nouveau les groupes armés à respecter l’engagement qu’ils ont pris lors de la signature de l’Accord sur les principes de Désarmement, Démobilisation, Réintégration et Rapatriement (DDRR). Elle les exhorte également à s’engager résolument dans le dialogue initié par le Président Touadéra.
Enfin, la MINUSCA rappelle que porter atteinte à la vie d’un soldat de la paix peut être considéré comme un crime de guerre et est punissable conformément aux lois internationales en vigueur.