La MINUSCA dénonce la résurgencede la violence à Kaga Bandoro

13 oct 2016

La MINUSCA dénonce la résurgencede la violence à Kaga Bandoro

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) exprime sa vive indignation et sa forte condamnation  de la résurgence, ce mercredi 12 octobre de la violence à Kaga-bandoro, dans la préfecture de la Nana-Gribizi (Centre du pays).

Selon toute vraisemblance, cette violence a éclaté en représailles à la mort, dans la nuit du 11 au 12 octobre, d’un présumé membre d’ex-seleka. Il s’en est suivi une réaction disproportionnée d’éléments ex-seleka.  Ces derniers s’en sont pris aux populations civiles, y compris les déplacés internes retranchés à l’Evêché. Les violences ont également visé  les autorités préfectorales, et donné lieu à des pillages contre des ONG et des agents des Nations Unies.

Les Casques bleus ont immédiatement réagi pour repousser les assaillants, entrainant la mort de 12 d’entre eux, et ainsi protéger et rassurer la population civile, les autorités préfectorales et les humanitaires qui ont tous trouvé refuge dans les enceintes des Nations Unies. La MINUSCA a renforcé ses effectifs et contrôle les endroits stratégiques de la ville, maintenant une présence robuste, y compris par des patrouilles aériennes.

La MINUSCA déplore que cette violence ait provoqué la mort de 30 personnes, à ce jour, et 57 blessés dont la majorité reçoit des soins appropriés dans ses structures médicales.  D’autres patients ont été accueillis à l’hôpital communautaire, sécurisé par la MINUSCA.

La MINUSCA condamne également l’occupation d’une école par ces éléments armés et les somme de la quitter.

La MINUSCA lance un appel au calme et à la retenue. Elle tient à rappeler que les auteurs de ces violences  intolérables  porteront une responsabilité individuelle.

Des enquêtes diligentées par la Police des Nations Unies et le Bureau des droits de l’homme sont en cours afin de recueillir les éléments de preuve qui seront soumis aux autorités judiciaires centrafricaines pour suites nécessaires.

« Il n' y a, aujourd’hui, aucune raison ni légitimité pour quelque groupe armé que ce soit de faire usage des armes, quelle que soit la revendication », affirme le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, qui souligne que « le peuple à tant souffert et est fatigué de cette guerre qui n’a que trop duré ».