La MINUSCA et l’UNICEF demandent aux groupes armés de cesser de recruter et d’utiliser les enfants

31 mai 2017

La MINUSCA et l’UNICEF demandent aux groupes armés de cesser de recruter et d’utiliser les enfants

La MINUSCA et l’UNICEF demandent à tous les groupes armés en Centrafrique de mettre fin au recrutement et à l’utilisation des enfants, en rappelant que ces actes constituent des violations graves des droits de l’enfance pouvant hypothéquer leur avenir. La MINUSCA et l’UNICEF rappellent que l’utilisation des enfants par les groupes armés est contraire à leur engagement contenu dans l’accord signé le 5 mai 2015, en marge du Forum de Bangui.

Le point 3 de l’accord stipule que les groupes politico-militaires s’engagent à « assurer la libération immédiate et inconditionnelle des enfants associés aux groupes armés et permettre à l’équipe spéciale des Nations Unies sur les enfants et les conflits armés et leurs partenaires d’accéder sans entraves et sans conditions aux zones sous leurs contrôles afin de vérifier la présence des enfants ».

La MINUSCA et l’UNICEF appellent tous les groupes armés à émettre des directives qui promeuvent la protection des civils et des enfants, interdisent le recrutement et l’utilisation des enfants,  et demandent  la libération de tous les enfants associés. A cet effet, la MINUSCA et l’UNICEF prennent note de la décision du Front Populaire pour la Renaissance de Centrafrique (FPRC), dans un document en date du 13 mai 2017, demandant le strict respect et l’application de l’Accord de 2015 par ses éléments. Dans ce document, le FPRC s’engage à recenser et à dissocier du groupe tous les enfants âgés de moins de 18 ans et à les remettre immédiatement à l’unité pour la protection de l’enfance de la MINUSCA et à l’UNICEF. Le groupe armé s’engage aussi à faciliter l’accès, la libre circulation et la sécurité des équipes techniques chargées de mener des missions de contrôle.

La MINUSCA estime que la décision du FPRC constitue un pas vers le respect des droits des enfants en Centrafrique mais rappelle que la majorité des enfants centrafricains, qu’ils soient membres des groupes armés ou non, continuent à être parmi les principales victimes des violences provoquées par les groupes armés, notamment par les éléments du FPRC, de l’UPC, des anti-balakas et autres groupes de l’ex-Séléka.  La Mission rappelle que  suite aux violences à Bangassou, Bria et Alindao, des milliers d’enfants ainsi que leurs parents ont tout perdu et vivent  actuellement dans des conditions humanitaires dramatiques.

La MINUSCA réaffirme son engagement à poursuivre sa campagne de sensibilisation aux côtés d’autres partenaires, notamment le groupe de travail de l’équipe des Nations Unies, en vue de la protection des enfants dans les conflits armés.