La MINUSCA et la société civile célèbrent la journée internationale des Droits de l’Homme

10 déc 2015

La MINUSCA et la société civile célèbrent la journée internationale des Droits de l’Homme

Le Réseau des ONG de Promotion et de Défense des Droits de l’Homme en Centrafrique (RONGDH) et la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont célébré ce jeudi 10 novembre, la journée internationale des Droits de l’Homme sous le thème « Nos droits. Nos libertésToujours », au stade 20.000 stade à Bangui. Plus de 300 défenseurs des droits humains centrafricains ont assisté à la cérémonie.  

La Représentante spéciale adjointe su Secrétaire général des Nations Unies et Adjointe au Chef de la MINUSCA, Diane Corner ; le représentant du Ministre de la Justice, Harold Deya- Ahamat ; le Directeur de la Division des Droits de l’Homme à la MINUSCA, Musa Gassama et le Coordonnateur adjoint du Réseau des ONG de promotion des Droits de l’Homme, Célestin N’Zala,  assistaient à cette célébration.

Le Coordonnateur adjoint du RONGDH a souligné que son organisation déplore les violations flagrantes des droits humains qui s’observent depuis le déclenchement de la crise en Centrafrique en 2012 : « Assassinats, viols, vols, pillages, etc. sont commis au quotidien par les groupes armés et autres criminels », dira Célestin N’Zala.  Et de souhaiter qu’un terme soit mis à l’impunité observée face à ces délits. Pour lui, si rien n’est fait immédiatement, la situation risque d’empirer car c’est suite à l’impunité des crimes que la crise perdure.

 Le Coordonnateur adjoint du RONGDH a demandé au gouvernement de traduire en justice tous les auteurs de violence, mais surtout de mettre en place la Cour pénale spéciale. Il a également suggéré la mise en place d’un mécanisme de réparation des victimes. Célestin N’Zala a demandé à la MINUSCA de continuer à appuyer le gouvernement dans la sécurisation de tout le territoire national.

Le Directeur de la Division des Droits de l’Homme à la MINUSCA a fait remarquer que les défenseurs des droits humains en Centrafrique travaillent dans des conditions difficiles et délicates. Raison pour laquelle, a-t-il expliqué, la MINUSCA continuera à renforcer leurs capacités et à les doter des moyens matériels et techniques nécessaires pour surveiller de près la situation des droits de l’Homme dans le pays.

A son tour, la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies et Adjointe au Chef de la MINUSCA a dit être fière de ce que la MINUSCA fait pour améliorer la situation des droits de l’Homme en Centrafrique. Elle a, enfin, partagé le message du Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-moon: « En cette Journée des droits de l’homme, engageons-nous de nouveau à garantir les libertés fondamentales et à protéger les droits humains de tous. »

Le représentant du Ministre de la Justice a déclaré que la situation des droits de l’Homme préoccupe le gouvernement de transition qui a inscrit dans son agenda la lutte contre l’impunité. « Je vous implore de ne pas baisser les bras, mais de redoubler d’efforts dans la défense des droits de l’Homme », a-t-il dit à l’adresse des  défenseurs des droits humains centrafricains.

En matière des droits de l’Homme, le mandat de la MINUSCA recommande de protéger sans préjudice de la responsabilité principale des autorités centrafricaines, la population civile du risque d’atteinte à l’intégrité physique.