Les candidats aux élections et les partis politiques signent un code de conduite

10 déc 2015

Les candidats aux élections et les partis politiques signent un code de conduite

Le mercredi 9 décembre, les candidats aux élections présidentielles et les partis politiques en Centrafrique ont été invités à signer le Code de Bonne Conduite adopté à Bangui le 24 novembre 2015 pour la tenue d’élections stables, paisibles et transparentes.

Cet acte a été posé devant le Chef de l’Etat de Transition Catherine Samba Panza, les partenaires, en l’occurrence le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies en République Centrafricaine et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga et le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, coordonnateur du système des Nations Unies et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en Centrafrique, Aurélien Agbénonci. La Présidente de l’Autorité Nationale des Elections (ANE), Madeleine Koe-Hornaert et le vice-président du Cadre de Concertation pour les élections, Chrysostome Dengbe étaient également présents. Ce document a également été signé devant les membres de la plateforme religieuse, à savoir l’Imam de Bangui, Oumar Kobine Layama, l’Archevêque de Bangui, Dieudonné Nzapalainga et le Président de l’Alliance des Evangélistes de Centrafrique, Nicolas Guerekoyamé. Enfin, plusieurs diplomates accrédités à Bangui étaient présents.

Le Code de Bonne Conduite signé par 30 candidats aux présidentielles et 70 responsables de partis politiques évoque le comportement à tenir avant, pendant et après les élections. En effet, « les candidats et partis politiques doivent promouvoir un esprit républicain pour inspirer confiance. » En outre, pendant la campagne électorale, tous les citoyens doivent avoir le droit d’exprimer leurs opinions avec accès équitables à tous les médias. Egalement, les candidats et responsables des partis politiques doivent interdire à leurs militants de se livrer aux actes de vandalisme, violence et tout autre comportement contraire à la dignité et au respect physique et moral des individus. En plus, les signataires du Code de Bonne  Conduite se sont engagés à interdire tout propos lié au genre, à l’ethnie ou à la religion pendant la campagne électorale. Les fraudes, l’achat des consciences ou tout acte pouvant s’apparenter à du  chantage sont interdits. Les médias doivent avoir des mécanismes de collecte de l’information crédibles et équilibrés sur le processus électoral et dénoncer tous les dérapages et vols. Après le scrutin, les médias sont tenus de ne pas diffuser ou publier les résultats définitifs avant les instances habilités. Tous ceux qui violeront le code de conduite se verront imposer des sanctions allant du blâme à la poursuite judiciaire.

Le Chef de la MINUSCA s’est réjoui que cet acte soit posé au lendemain de la proclamation des listes définitives des candidats et à quatre jours du référendum populaire qui sera tenu le 13 novembre 2015. Il a rendu un hommage mérité aux hommes politiques en Centrafrique, au Chef de l’Etat de transition qui a assumé ses responsabilités dans un contexte très délicat, et à deux millions de Centrafricains inscrits sur les listes électorales pour faire taire les armes et aspirer à la démocratie. Pour Parfait Onanga-Anyanga, le chemin vers la paix n’est pas linéaire, mais fait de courbes, de virages. Le Chef de la MINUSCA  a demandé aux candidats aux prochaines élections d’inspirer confiance aux populations, car elles attendent d’eux d’être des dirigeants visionnaires et intègres. Enfin, le Représentant du Secrétaire général des Nations Unies a condamné les changements anticonstitutionnels notamment la prise du pouvoir par la force.

Le Chef de l’Etat Catherine Samba Panza, a souligné que la signature du Code de bonne conduite est un signe de maturité, vœu de toute la classe politique centrafricaine pour faire de ce processus une chance. Elle a demandé aux citoyens d’aller aux élections de manière apaisée. « Les citoyens souhaitent aller voter paisiblement. Ils l’ont montré par leur soutien indéfectible aux autorités de transition et leur engouement à aller s’inscrire massivement sur les listes électorales », a-t-elle expliqué. Pour le Chef d’Etat de transition, la seule sortie de la crise actuelle ce sont les élections.

La MINUSCA définit, coordonne et fournit l’assistance technique, logistique et en matière de sécurité nécessaire au processus électoral, et procède à tous les préparatifs utiles, en appui aux autorités de transition et en collaborant d’urgence avec l’Autorité Nationale des Elections.

Au sein de la MINUSCA, l’Assistance Electorale Intégrée relève du pilier de la Restauration de l’autorité de l’Etat, placé sous la supervision du Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies (DSRSG), Aurélien Agbénonci.