La MINUSCA et les FACA opèrent ensemble à Obo pour freiner la menace de l’UPC

27 mai 2020

La MINUSCA et les FACA opèrent ensemble à Obo pour freiner la menace de l’UPC

Les casques bleus de la MINUSCA et les militaires des Forces armées centrafricaines (FACA) continuent à collaborer et à opérer ensemble à Obo (sud-est de la République Centrafricaine) pour protéger les populations civiles et repousser les attaques de l’UPC contre la ville. « La Force de la MINUSCA et les FACA restent en alerte en y menant notamment des patrouilles alors que la situation humanitaire devient préoccupante avec un peu plus de 5000 personnes ayant fui leurs foyers à la suite des violences, selon des sources humanitaires », a annoncé ce mercredi le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, lors d’un point de presse lu sur les antennes de radio Guira FM.

Dans son rapport, le porte-parole a fait part de l’appel de la MINUSCA à l’UPC de quitter les régions d’Obo, Zemio et Bambouti, ainsi qu’au 3R de « quitter sans condition la brigade de gendarmerie de Besson, ouest de la RCA, occupée en violation de l’Accord de paix qui stipule que les groupes armés doivent s’abstenir de tout acte d’occupation illégale des bâtiments publics ».

Quant à Ndélé, où la MINUSCA mène une opération militaire depuis quelques semaines, le porte-parole a rappelé les déplacements récents du Commandant de la Force et de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général et Coordinatrice humanitaire pour évaluer le situation sécuritaire et humanitaire. « La MINUSCA estime qu’il est urgent de déployer une Unité spéciale mixte de sécurité (USMS) dans cette ville », a-t-il souligné, ajoutant que des USMS devraient également être déployés à Paoua, Bossangoa et Koui, conformément au calendrier établi.

Alors que les Nations Unies célèbrent le vendredi 29 mai, la Journée internationale des casques bleus autour du thème “Les femmes dans le maintien de la paix: une clef pour la paix”, le porte-parole a fait part de l’hommage du Représentant spécial du Secrétaire général en RCA, Mankeur Ndiaye, à “ tous les casques bleus femmes de la MINUSCA pour leur bravoure, leur professionnalisme et leur engagement dans l’accomplissement de leur mission ”. “ Le Représentant spécial félicite les casques bleus femmes de la Force et de la Police et salue le rôle des femmes de la Mission dans la mise en oeuvre de l’Accord de paix”, a dit le porte-parole, annonçant par ailleurs, qu’une Casque bleu brésilienne de la MINUSCA ainsi qu’une Casque bleu indienne de la Mission de l’ONU au Sud-Soudan ont été sélectionnées pour recevoir le Prix du Militaire des Nations Unies de l’Année 2019 pour la Défense de l’Egalité des Genres.

Concernant le processus électoral, le porte-parole a fait savoir que la MINUSCA réitère l’engagement de la communauté internationale pour la tenue des élections dans le délai constitutionnel et plaide pour un dialogue politique et un dialogue électoral inclusifs. « Aucune forme de transition n’est envisageable », a dit le porte-parole. Dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la Covid-19, le porte-parole a annoncé que 7491 personnes dont 1208 femmes formées en avril et mai à Bangui et 10 autres villes, avec l’appui de la MINUSCA, en partenariat avec le ministère de la Santé publique. Ces leaders ont commencé à sensibiliser les populations notamment sur le respect des gestes barrières avec l’appui de la MINUSCA.

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Commandant Issoufou Aboubacar Tawaye a mentionné la poursuite des opérations militaires de la Force en collaboration avec les FACA dans l’est du pays contre les éléments de l’UPC. « Après s’être infiltrés dans la ville, ces éléments armés ont encore tenté un assaut qui a été vigoureusement repoussé par les casques bleus et les FACA », a clarifié le porte-parole militaire.

Pour sa part, le porte-parole de la Police, le Capitaine Franck Gnapié a fait savoir que la semaine écoulée a été marquée par deux opérations de transfèrement à Bangui d’individus interpellés à Ndélé et Obo, suite aux violences dans ces villes. « Au total 18 personnes ont été transférées à Bangui et remises aux autorités judiciaires centrafricaines ».

 

 

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