La MINUSCA et les Nations Unies en Centrafrique aux côtés des autorités pour la bonne tenue des élections

23 déc 2015

La MINUSCA et les Nations Unies en Centrafrique aux côtés des autorités pour la bonne tenue des élections

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), en partenariat avec les forces de sécurité intérieure centrafricaines et Sangaris, veilleront à ce que les scrutins présidentiel et législatifs du 27 décembre se déroulent sans incident et que chaque Centrafricain puisse voter en toute sécurité. Au cours de la conférence de presse hebdomadaire de ce mercredi 23 décembre, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a indiqué également que la MINUSCA et le système des Nations Unies en Centrafrique appuient les autorités compétentes pour que les défis logistiques relatifs à l’organisation soient rapidement relevés.

D’après le Porte-Parole de la mission, le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, Parfait Onanga-Anyanga, a effectué une visite du terrain mercredi  à Ndélé en compagnie de quelques ambassadeurs où ils ont rencontré des responsables locaux ainsi que ceux de la délégation locale de la Mission et la Force. Les discussions ont porté sur la protection des civils et les préparatifs pour les élections de dimanche. Le Porte-parole de la MINUSCA a réaffirmé que la protection des civils reste la priorité principale de la Mission et qu’elle s’inscrit au cœur de son engagement dans la sécurisation des prochaines élections.

Le Porte-parole a aussi mentionné que pour permettre la meilleure couverture médiatique de ces élections, la MINUSCA, en partenariat avec la Maison de la Presse et des journalistes, a mis en place un programme de renforcement des capacités des journalistes pour la couverture des élections. Avec le PNUD, la Mission a appuyé la mise en place d’une synergie des médias pour des élections apaisées en RCA ainsi qu’une salle de veille. La synergie sera officiellement lancée le jeudi 24 décembre 2015 à la Maison de la presse et des journalistes par le Représentant spécial adjoint et Représentant résident du PNUD, Aurélien Agbénonci.  

Pour sa part, le Porte-Parole de la Force, Lieutenant-Colonel Adolphe Manirakiza, a précisé que, afin d’éviter toute tentative de sabotage de ces élections, et dans le souci de la protection des civils pendant les échéances, la Force de la Minusca est aussi entrain de réaménager son dispositif sur le terrain, spécialement dans les secteurs Centre et Est du pays. Ainsi et compte tenu de l’évaluation des signes d’insécurité observés dans chaque secteur, certaines zones ont bénéficié de plus d’attention par rapport aux autres. Le Porte-Parole a précisé que la Force fera tout ce qui est à sa hauteur pour s’assurer que tout le nécessaire est en place, sur tout le territoire, pour le bon déroulement des élections du 27 décembre.

La Porte-parole de la police, Pospescu Oana Andreea, a quant à elle indiqué qu’outre les dispositions prises par la Force, la police de la MINUSCA a adopté des mesures, toujours en appui aux forces de sécurité intérieure, pour protéger les candidats aux élections législatives et présidentielles. Dans le cadre de la campagne électorale, les différents candidats sillonnent les quartiers de la capitale Bangui et les provinces, notamment Bria, Birao, Kaga-Bandoro, Bouar, Bambari et Mbaïki avec l’appui de la police, a précisé la Porte-parole.

En ce qui concerne la situation des Droits de l’Homme, la MINUSCA condamne, dans les termes les plus forts, les individus et groupes responsables de violences contre la population, en particulier de violences sexuelles contre les femmes et les filles. Selon Monteiro, la Mission est déterminée à poursuivre sa collaboration avec les forces de sécurité intérieures centrafricaines afin de procéder à l’identification, à l’arrestation et aux poursuites engagées contre les auteurs de ces crimes odieux.

Au cours de la semaine écoulée, la mission a pu surveiller, vérifier et documenter, aussi bien à Bangui qu’à l’arrière-pays, 23 incidents de violations et d’abus des droits de l’homme avec au moins 28 victimes dont 1 femme. De sources concordantes, les auteurs présumés sont, en plus des individus armés non identifiés, des groupes armés appartenant aux anti-Balaka, aux ex-Séléka/MPC/UPC/FPRC et quelques agents de l’Etat.