La MINUSCA informe que les casques bleus bangladais victimes de l’attaque a l’engin explosif n’ont eu aucun contact avec les instructeurs russes presents en RCA

19 oct 2022

La MINUSCA informe que les casques bleus bangladais victimes de l’attaque a l’engin explosif n’ont eu aucun contact avec les instructeurs russes presents en RCA

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a indiqué lors de la conférence de presse hebdomadaire, que les casques bleus bangladais, victimes de l’attaque à l’engin explosif, le 3 octobre dernier, près de Koui, dans le nord-ouest du pays, n’ont eu aucun contact avec les instructeurs russes présents en République centrafricaine. « La mission tient à apporter un démenti à ces rumeurs, car à aucun moment le contingent bangladais n’a eu un contact avec des instructeurs russes, encore moins bénéficié d’une quelconque aide de leur part », a déclaré le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, ajoutant qu’à la suite de l’attaque, dont les circonstances restent encore à élucider, « les casques bleus bangladais ne se sont rendus dans aucune une autre base, ils ont administré eux-mêmes les premiers soins aux blessés, avant de les évacuer par voie terrestre vers l’hôpital de la MINUSCA à BOUAR ».  

Après avoir présenté les condoléances de la Mission « au peuple bangladais, et salué, une fois de plus, la mémoire de ces valeureux soldats tombés pour la paix en République centrafricaine », le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo a indiqué qu’une cérémonie d’adieu aux trois casques bleus a eu lieu, le 13 octobre, à la place d’armes de la Force à UCATEX. « La Représentante spéciale du Secrétaire général et cheffe de la MINUSCA, Valentine Rugwabiza, en présence des autorités centrafricaines, du leadership de la Mission, de la Force et de la Police, et des frères d’armes, a rendu un vibrant hommage aux soldats de la paix pour le sacrifice qu’ils ont consenti, et traduit toute sa compassion au contingent bangladais », a-t-il rapporté. 

Pour sa part, le Directeur de la Communication de la MINUSCA, Charles Bambara, a indiqué que, conformément au prescrit de la résolution 2605 du Conseil de sécurité, qui définit le mandat de la MINUSCA jusqu’au 15 novembre 2022, et qui demande au Secrétaire général de l’ONU de présenter des rapports périodiques au Conseil pour mesurer et apprécier la mise en œuvre du mandat, la Représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU en Centrafrique se trouve actuellement à New York pour la présentation du rapport du Secrétaire général des Nations Unies, ce mercredi 19 octobre. « Ce rapport va notamment porter sur la situation en République centrafricaine, et le processus politique, les violations de l’Accord sur le statut des forces et le suivi des efforts faits pour amener les auteurs à répondre de leurs actes, ainsi que l’état de la mise en œuvre des tâches confiées à la MINUSCA », a précisé Charles Bambara.     

Sur un autre sujet, Charles Bambara a fait savoir que la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et cheffe de la MINUSCA, Valentine RUGWABIZA, a reçu, la semaine dernière, la visite des deux membres fondateurs de la Plateforme interreligieuse en République centrafricaine, à savoir l'Imam Abdoulaye Wassélégué et le Cardinal Dieudonné Nzapalainga. « La délégation a souligné la récente détérioration du climat politique à Bangui, et l'intention de la Plateforme interreligieuse d'adresser un plaidoyer au Président de la République sur l'urgente nécessité de préserver la paix », a indiqué le Directeur de la Communication de la MINUSCA, ajoutant que « la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies a félicité et encouragé la délégation à poursuivre ce processus de dialogue engagé en vue d'appeler au calme et à la préservation de la paix ».  

S’agissant de l’appui de la Mission au processus, de Désarmement et de Démobilisation, Charles Bambara a indiqué que la MINUSCA a appuyé le déploiement de l’unité mobile de désarmement et de démobilisation à Sam Ouandja. « Au 15 octobre, la mission a désarmé et démobilisé 13 combattants tous des hommes, 11 FPRC et 2 UPC. Par ailleurs, 10 armes dont 2 collectives, 2 roquettes, 2 propulseurs, 5 chargeurs vides, 4 grenades et 1,664 munitions de divers calibres ont été collectées ». 

Pour sa part, le porte-parole intérimaire de la composante Police, l’Officier de Police Individuel, Casimir NAGALO, a indiqué que dans le cadre de l’organisation du concours de recrutement de 1.000 FSI, en coordination avec les partenaires nationaux, La MINUSCA, à travers sa composante Police, poursuit les préparatifs en vue d’assurer le bon déroulement dudit concours. « Les équipes UNPOL en colocation ont procédé à l’affichage de la liste des candidats retenus. Les épreuves écrites auront lieu le 23 octobre avec 13.912 candidats répartis à Bangui et en régions », a-t-il annoncé. 

Sur un autre plan, Casimir NAGALO, a indiqué que la UNPOL a procédé, le 6 octobre, au lancement du projet de réhabilitation et d’équipement d’un bureau de la Gendarmerie nationale, dans l’enceinte du Camp IZAMO, à Bangui. « Les travaux seront exécutés sur fonds programmatiques de la UNPOL, de l’exercice budgétaire 2022-2023 ». 

A son tour, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Ouédraogo, a indiqué que « les unités de la Force de la MINUSCA continuent de sécuriser les zones du territoire où elles sont déployées avec détermination et professionnalisme. 1.395 patrouilles ont été effectuées, dont une menée avec les FACA ». 

Le porte-parole de la Force a également signalé que la Force de la MINUSCA mène une opération de domination de zone, depuis 17 jours, à ZANGBA - 250 km de BAMBARI- sur la bande frontalière avec la République démocratique du Congo. « Depuis le début de cette opération, 12 ponts ont déjà été soit réhabilités, soit réparés par la compagnie cambodgienne de génie », a-t-il précisé.