La MINUSCA intensifie la lutte contre les abus et les exploitations sexuels

20 sept 2017

La MINUSCA intensifie la lutte contre les abus et les exploitations sexuels

Les exploitations et abus sexuels sont au cœur des préoccupations et des efforts de l’Organisation des Nations Unies. En témoigne la rencontre de haut niveau sur ce fléau organisée en marge de l’Assemblée générale et présidée par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, a fait valoir la Porte-parole par intérim de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou, au cours de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission qu’elle a co-animée, ce mercredi à Bangui, avec le chef par intérim de l’Equipe de Déontologie et Discipline de la Mission, Diakaridja Bakayoko. 

 

Dans son propos liminaire, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou a souligné que cette réunion, qui avait pour objectif de «créer une dynamique de changement » dans le combat contre l'exploitation et les abus sexuels, a été l’occasion pour le Secrétaire général d’appeler les leaders du monde et chefs d’organisations internationales et régionales, ainsi que les partenaires clef de la société civile à s’associer à lui, par solidarité, pour travailler ensemble avec le système des Nations Unies à l'assistance aux victimes qui sont au cœur de la réponse de l'ONU à ce fléau. 

 

Dans son intervention, Diakaridja Bakayoko a indiqué que la MINUSCA poursuit et intensifie la lutte contre les cas d’exploitations et abus sexuels. La mission a mis en place de nouvelles initiatives qui s’inscrivent en droite ligne de la « nouvelle approche » du Secrétaire général des Nations Unies. M. Bakayoko a également rappelé l’engagement du leadership de la MINUSCA à éradiquer ce fléau en appliquant la politique de tolérance zéro pour les présumés auteurs, ainsi qu’à apporter le soutien et la protection aux victimes. 

 

Afin de mener à bien cette lutte, le chef a.i. de l’Equipe de Déontologie et Discipline de la MINUSCA a souligné que la MINUSCA a mis en œuvre entre autres, une politique de transparence dans la gestion des allégations, l’opérationnalisation des patrouilles spéciales de prévention, le renforcement des mécanismes de signalement et le renforcement des capacités du personnel civil et en uniforme de la Mission à travers des séries de formations. « Tout ceci est possible grâce à l’implication personnelle du Représentant Spécial du Secrétaire général des Nations Unies et de l’ensemble du leadership civil, militaire et policier dans la sensibilisation du personnel » a indiqué Djakaridja Bakayoko. Cette implication se traduit, notamment, par l’adoption de nouvelles directives plus répressives des Commandants de la Force et de la Police dans la lutte contre les exploitations et abus sexuels. 

 

M. Bakayoko a également annoncé que le Représentant spécial est en train de développer un nouveau code de conduite qui mettra l'accent sur l’importance de la protection des droits des victimes. Il a rappelé que la mission a déjà engagé ses fonds propres pour octroyer à des victimes d’actes d’exploitation et abus sexuels de moyens adéquats de subsistance à travers le financement d’activités génératrices de revenus. A titre préventif et en outre de ces mesures, la MINUSCA a adopté une stratégie intégrée de sensibilisation des populations sur les standards de conduite imposés au personnel de l’ONU, afin de les informer sur les mécanismes de signalement existant au sein de la mission et les encourager à signaler toute allégation, clarifier les procédures mises en place au niveau local avec les structures de prise en charge, ainsi qu’à travailler avec la Mission afin de protéger les victimes de la stigmatisation. Grâce à un projet financé par le département des Opérations de Maintien de la paix à New York, l’équipe intégrée de sensibilisation, comprenant les partenaires clés de la mission y compris l’Equipe Pays des Nations Unies en RCA, mènent une campagne de sensibilisation de masse à l’attention des couches les plus vulnérables de la population locale, des ateliers en vue de former des points focaux communautaires en lien avec la mission parmi les autorités administratives, politiques, chefs de quartiers et les groupes de leaders communautaires et religieux, les associations de femmes et de jeunes, ainsi qu'une campagne de communication sur les divers canaux de la Mission. 

 

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA, Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou est revenue sur l’ouverture à New York, mardi, de la 72ème session ordinaire de l’Assemblée générale des Nations Unies. Elle a mentionné qu’en marge de cette Assemblée, s’est tenue une réunion ministérielle de haut niveau sur la RCA, co-présidée par le Secrétaire général de l’ONU António Guterres, le Président Faustin-Archange Touadéra, et le Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat. 

 

« Devant les partenaires, le Président Touadéra a présenté la stratégie du Gouvernement centrafricain en ce qui concerne la restauration de l’autorité de l’Etat depuis le retour à l’ordre constitutionnel et la mise en place des institutions républicaines, et affirmé sa volonté de poursuivre le processus de consolidation de la paix et de réconciliation nationale par la voie du dialogue », a-t-elle dit. Elle ajouté que les partenaires qui ont félicité les reformes en cours dans le pays, ont réitéré leur volonté à aider la Centrafrique la Centrafrique à sortir de la crise et ont condamné la violence dans le pays, tout en appelant la cessation des hostilités. 

  

La Porte-parole par intérim de la MINUSCA a également rappelé la célébration jeudi 21 septembre, de la Journée internationale de la paix et a souligné que la MINUSCA et ses différents partenaires organisent à cette occasion une série d’activités autour du thème « Ensemble pour la paix : Respect, dignité et sécurité pour tous ». « Un accent particulier sera mis sur la mobilisation de la population en faveur des groupes vulnérables, notamment les réfugiés, les déplacés et des retournés », a-t-elle affirmé. Uwolowulakana Ikavi-Gbétanou a conclu en affirmant que les femmes leaders de la RCA ne sont pas en reste, elles comptent faire une nouvelle fois retentir leur voix dans un plaidoyer  en faveur de la paix. Des activités commémoratives seront aussi organisées dans les différentes régions du pays où la MINUSCA est représentée.