Le Conseil de sécurité veut des opérations de maintien de la paix plus efficaces, transparentes et responsables

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres (à gauche) devant le Conseil de sécurité. A sa droite, le Premier ministre d’Ethiopie, Hailmariam Dessalegn, dont le pays préside le Conseil de sécurité en septembre. Photo ONU/Manuel Elias

20 sept 2017

Le Conseil de sécurité veut des opérations de maintien de la paix plus efficaces, transparentes et responsables

Le Conseil de sécurité a souligné mercredi l'importance d'assurer « une mise en oeuvre et un suivi efficaces de la réforme des opérations de maintien de la paix des Nations Unies » afin que celles-ci soient plus responsables, efficientes et transparentes.

Les opérations de maintien de la paix de l'ONU doivent cesser de « décevoir », selon l'expression du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, qui participait avec une vingtaine de chefs d'État et de gouvernement à un débat public de haut niveau du Conseil.

En adoptant à l'unanimité de ses membres la résolution 2377 (2017), le Conseil de sécurité prie, à cette fin, le Secrétaire général, félicité pour sa volonté de réforme, de lui présenter tous les 12 mois un exposé complet sur la réforme de ces opérations, ainsi que des recommandations en vue de créer un dispositif permettant de combler les lacunes en matière de constitution des forces et de capacités. 

Dans cette résolution, le Conseil juge nécessaire d'améliorer la planification des missions et de prendre de plus nombreux engagements en matière de capacités, tels que la fourniture « d'éléments habilitants, d'unités médicales et d'unités du génie et de déploiement rapide ». Il appelle à donner suite aux engagements déjà pris par un certain nombre d'Etats membres. 

De son côté, le Conseil s'est dit prêt à affiner les priorités desdites opérations, grâce à des consultations triangulaires plus étroites avec les pays contributeurs et le Secrétariat et un dialogue accru avec les pays hôtes. Les forces de l'ONU devront en outre « prendre les mesures qui s'imposent » contre l'exploitation et la violence sexuelle. 

Répondant aux vœux exprimés par de nombreuses délégations africaines, le Conseil s'est dit prêt à prendre des « mesures efficaces » pour resserrer les relations entre l'ONU et l'Union africaine. Il a dit considérer l'établissement d'un mécanisme pour que les opérations de paix dirigées par l'Union africaine, autorisées par le Conseil, soient financées par des contributions au budget de l'ONU.

« Au cours des prochains mois, nous allons progresser dans les réformes afin d'améliorer l'efficacité du maintien de la paix », a assuré M. Guterres, premier orateur d'un débat qui a vu la prise de parole de plus de soixante-dix délégués. Il a convenu que ces opérations pouvaient être à court de perspective et se montrer incapables de mettre un terme à des engagements de longue date. 

Le Secrétaire général a indiqué qu'une revue des opérations de paix était en cours, pour qu'elles soient mieux équipées, appuient les efforts politiques et incarnent les valeurs de l'ONU. Il s'est félicité à cet égard de la mise en place par les Etats membres contributeurs d'un système de certification de leurs troupes s'agissant de l'exploitation et des violences sexuelles. 

Enfin, M. Guterres demandé une réaffirmation du cadre de coopération ONU-Union africaine et exhorté le Conseil à renforcer son appui pour un financement prévisible des forces de l'UA déployées sur le continent.

Source : un.org