La MINUSCA organise des formations pour une gouvernance judiciaire transparente à Kaga Bandoro

9 juil 2024

La MINUSCA organise des formations pour une gouvernance judiciaire transparente à Kaga Bandoro

Bebey Michelle Tchania

Dans le cadre de ses efforts continus pour promouvoir les droits de l'homme et renforcer l’accès à la justice, la MINUSCA, en partenariat avec les autorités locales, a organisé du 2 au 5 juillet 2024 à Kaga Bandoro une série de formations à destination des représentants des Forces de sécurité intérieure (FSI) et des membres du forum local des droits de l'homme. Ces formations visaient à renforcer les capacités locales pour une gouvernance judiciaire transparente.

 Ils sont 20 participants, 10 policiers et 10 gendarmes, dont six femmes, à avoir pris part à la première phase de ces formations les 2 et 3 juillet. Les discussions ont porté sur des sujets cruciaux tels que la procédure pénale en matière de détention et l'intégration des questions de genre dans les opérations policières. Cette initiative était menée par la section des droits de l'homme, avec l'appui du groupe de travail justice, comprenant la police de la MINUSCA et les section « Justice et affaires pénitentiaires » et « genre ».

Moussa Sory, coordinateur de la section « Justice et affaires pénitentiaires » de la MINUSCA, a souligné l'importance de ces sessions : « Nous avons mis en place ce groupe de travail sur la justice il y a plus d'un an pour améliorer la chaîne pénale. Au niveau des unités de police judiciaire, nous essayons donc de voir dans quelle mesure nous pouvons les aider à remédier aux situations que nous constatons sur le terrain, d’où ces formations qui visent à renforcer les capacités des FSI à respecter les droits de l'homme, notamment dans la gestion des détentions et des cas de violences basées sur le genre ».

Du 4 au 5 juillet 2024, 18 membres du forum local des droits de l'homme de Kaga-Bandoro, dont six femmes, ont bénéficié à leur tour d’une formation intensive dédiée au monitoring des procès, des étapes clés de ce processus, ainsi qu'à l'impact significatif que cette surveillance peut avoir sur la transparence et l'équité judiciaire. La session a insisté sur l'importance cruciale du droit à un procès équitable et la surveillance rigoureuse des procédures judiciaires en République centrafricaine.

Alain Marego, un membre du forum local, a exprimé sa reconnaissance pour cette initiative qui lui a permis de mieux comprendre le rôle de monitoring des procès. « J'apprécie cette initiative de la MINUSCA, section droits de l'homme à Kaga-Bandoro. L'accès à la justice et les droits de l'homme posent des défis majeurs. Cette formation renforce notre capacité à surveiller les procès dans la ville. Elle nous outille pour informer la communauté sur leurs droits fondamentaux, en particulier dans la compréhension des différences entre les affaires pénales et civiles, souvent mal interprétées », a-t-il indiqué.

La présidente du forum local des droits de l'homme de Kaga Bandoro, Olga Semandele, a également exprimé sa satisfaction quant à ces formations qui les ont dotés d’outils nécessaires pour promouvoir une justice équitable. « Ces ateliers sont essentiels pour renforcer notre capacité à surveiller les procès à Kaga- Bandoro et même dans toute la République centrafricaine. Ils nous ont donné les outils nécessaires pour promouvoir une justice équitable et pour sensibiliser la population sur leurs droits, surtout les minorités qui sont souvent laissées pour compte », a-t-elle souligné.

Cette initiative de la MINUSCA témoigne de l’engagement de la Mission pour le respect et la protection des droits et libertés des citoyens centrafricains ainsi que l'amélioration continue du fonctionnement de la justice.