La MINUSCA réaffirme son appui à la mise en œuvre de l’APPR-RCA

10 fév 2021

La MINUSCA réaffirme son appui à la mise en œuvre de l’APPR-RCA

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) réaffirme son appui politique, technique et opérationnel à la mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR-RCA). Au cours de la conférence de presse de la Mission, mercredi à Bangui, le porte-parole de la mission, Vladimir Monteiro, précise que dans sa résolution 2552, le Conseil de sécurité a mandaté la MINUSCA de “prendre des mesures actives pour appuyer les autorités centrafricaines dans la création de conditions propices à la pleine mise en œuvre de l’Accord de paix”. 

A cet effet, le porte-parole est revenu sur la déclaration du President de la Republique à l’occasion du deuxième anniversaire de l’APPR-RCA, le 6 février, qui a réaffirmé son engagement et son soutien à la mise en œuvre de l’Accord de paix et appelé les Centrafricains ainsi que les garants et facilitateurs à s’engager davantage dans l’exécution de l’Accord. Le mandat de la MINUSCA prévoit l’accompagnement des autorités centrafricaines aux niveaux national et local, pour faire participer davantage les partis politiques, la société civile, les femmes, les personnes ayant survécu à des violences sexuelles, les jeunes, les organisations confessionnelles et, dans la mesure du possible, les personnes déplacées et les réfugiés au processus de paix, notamment à l’Accord de paix.  

La MINUSCA est l’un des neuf facilitateurs de l’APPR-RCA tandis que l’Union africaine et la Communauté Économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) en sont les garants. 

Le porte-parole a par ailleurs condamné l’embuscade tendue mardi à 24 km de Bangassou, contre un convoi par des éléments armés de la coalition et du FPRC, sous le commandement du dénommé Mahamat Sallé. Lors des échanges de tirs, deux casques bleus ont été blessés et sont actuellement soignés tandis qu’un véhicule a été endommagé. « Les attaques contre les soldats de la paix peuvent constituer des crimes de guerre », a-t-il averti, rappelant que les casques bleus étaient sur l’axe Bangassou-Bakouma pour réparer un pont détruit par les éléments armés.  

Concernant le processus électoral, le porte-parole est revenu sur la participation de la Représentante spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations unies en RCA, Denise Brown, à un atelier sur les candidatures féminines aux élections législatives, mardi à Bangui, durant laquelle elle a félicité les femmes élues au premier tour des élections législatives et encouragé celles qui se présenteront au second tour du scrutin. « La Représentante spéciale adjointe a rappelé l’importance de la participation des femmes centrafricaines dans les instances de prise de décision et plaidé pour une feuille de route à long terme pour aborder cette question », a ajouté le porte-parole. 

De son côté, le porte-parole de la Force de la MINUSCA, le Lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a noté que la situation sécuritaire cette semaine a été globalement calme, et une reprise progressive des activités est notée dans les plusieurs provinces du pays. « La Force de la MINUSCA a fourni des escortes de sécurité et a permis la sécurisation du premier convoi d’aide humanitaire sur corridor Bangui-Béloko la semaine passée », a souligné le porte-parole militaire. Selon lui, les casques bleus ont effectué 1976 patrouilles pour la protection des populations civiles et l’appui à la restauration de l’autorité de l’État.  

Faisant le point sur les activités de la Police de la MINUSCA, la capitaine et porte-parole Mazalo Agba a souligné que dans le cadre de la sécurisation de la ville et de ses environs, les équipes conjointes composées des FSI, d’UNPOL et de l’état-major intégré de Bangui continuent d’effectuer les patrouilles conjointes sur les différents artères et ronds-points stratégiques de la ville. « Les unités de protection rapprochée (PSU) et celles de police constituées (FPU) basées à Bangui notamment celles du Rwanda, Cameroun, Sénégal, Indonésie, Egypte et Mauritanie, ont assuré la protection rapprochée des hautes personnalités et effectuées des patrouilles de sécurisation dans tous les arrondissements », a indiqué la capitaine. 

 

 

 

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