La MINUSCA se mobilise pour les 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles a travers le pays

6 déc 2023

La MINUSCA se mobilise pour les 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles a travers le pays

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), s’active à travers toutes ses composantes, pour les 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles sur l’ensemble du territoire, en organisant plusieurs activités de sensibilisation, de communication et de soutien. « Ces activités ont permis de sensibiliser les leaders religieux traditionnels et coutumiers, les femmes et les autorités administratives locales sur l'importance du respect et de la protection des droits des femmes et des jeunes filles », a déclaré Dr Guy Karema, officiant comme porte-parole, lors de la conférence de presse hebdomadaire de la Mission, ce mercredi, à Bangui.

Après avoir rappelé l’importance de cette campagne annuelle internationale de « 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre à l’égard des femmes et des filles », qui offre aux personnes et aux organisations du monde entier une stratégie de mobilisation appelant à la prévention et à l’élimination de la violence à l’égard des femmes et des filles, Dr Karema a fait savoir qu’à Bouar, la MINUSCA a organisé le 27 novembre, la cérémonie officielle de lancement des activités de la campagne des 16 jours d'activisme réunissant plus de 700 personnes. « Cette cérémonie a été suivie d'un atelier d'information portant sur les violences basées sur le genre (VBG), les normes sociales contribuant à leur perpétuation, leurs conséquences sur la santé physique et mentale des victimes, les mécanismes de dénonciation, ainsi que le circuit de référencement pour la prise en charge des victimes », a-t-il indiqué. 

Sur le même chapitre, Dr Guy Karema a également informé que l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) et la composante Police de la Mission (UNPOL) organisent ce mercredi, 6 décembre, à Boali, une session d’information sur les procédures de dénonciation, ainsi que le nouveau circuit de référencement. « La session sera suivie d’une journée portes ouvertes à l’UMIRR, le 12 décembre. Cette activité vise à susciter plus d’appuis de la part des partenaires nationaux, les représentations diplomatiques, et organisations internationales en faveur de l’UMIRR », a-t-il fait remarquer. 

Par ailleurs, Dr Guy Karema a indiqué qu’en soutien à cette campagne, dans la Vakaga, le bureau terrain de la MINUSCA a poursuivi, de concert avec les autorités administratives locales, des activités de sensibilisation dans plusieurs localités entre autres Birao, Bourra et Bachama. « Ouvertes le 25 novembre, les activités relatives au 16 jours d'activisme contre les violences faites aux femmes et aux filles vont se poursuivre jusqu’au 10 décembre », a-t-il dit.

En ce qui concerne la situation des droits de l’homme dans le pays, Dr. Guy Karema a fait savoir que « la MINUSCA a documenté et vérifié, du 18 novembre au 03 décembre 2023, 56 violations et atteintes aux droits de l’homme et violations du droit international humanitaire, ayant affectées 94 victimes », précisant que « sur les 94 victimes, 27 ont subi de multiples violations, et les préfectures les plus affectées restent l’Ombella M’Poko et la Nana-Mambéré ».

Pour sa part, le porte-parole de la Force, le lieutenant-colonel Bertrand Dakissaga, s’exprimant sur la situation sécuritaire dans le pays, a affirmé que la Force de la MINUSCA a poursuivi ses efforts sur toute l’étendue du territoire de la République centrafricaine. « Les patrouilles terrestres et aériennes menées contribuent à rassurer les populations et leur permettent de vaquer à leurs occupations dans la quiétude. Les activités de soutien aux populations se sont également poursuivies grâce à l’engagement des casques bleus », a-t-il souligné, ajoutant que « malgré quelques incidents relevés dans certaines zones, la tendance sur l’ensemble du territoire est à l’accalmie ».

De son côté, le porte-parole de la Police, le Major Moise Dione, a indiqué que dans le cadre du renforcement des capacités des éléments des Forces de sécurité intérieure (FSI), la UNPOL a organisé quatre sessions de formation à Bangui, Damara, Bouar et Berberati. « A Bangui, la session de formation a porté sur la circulation routière, le constat d’accident, le maintien et le rétablissement de l’ordre ; à Damara, sur la Police judiciaire, à Berberati et à Bouar sur la sécurité publique, et les droits et la protection de l’enfant », soulignant que « chaque session a regroupé 30 éléments FSI, dont 15 policiers et 15 gendarmes, soit un total de 120 FSI ».