La mission de haut niveau UA-UN-UE face à la presse pour faire le point de sa mission en Centrafrique

6 oct 2019

La mission de haut niveau UA-UN-UE face à la presse pour faire le point de sa mission en Centrafrique

En fin de visite de travail en République centrafricaine, la mission conjointe de haut niveau composée de l’Union africaine (UA), des Nations unies (UN) et de l’Union européenne (UE), représentée respectivement par le Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA, l’Ambassadeur Smail Chergui, du Secrétaire général adjoint des Nations unies, en charge des Opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, et du Directeur général-Afrique du Service européen pour l'action extérieure de l'UE, Koen Vervaeke, a donné une conférence de presse en fin de journée du dimanche 6 octobre 2019, à la Base logistique de la MINUSCA à Bangui.

 

D’entrée, l’Ambassadeur Smail Chergui a rendu hommage aux quatre casques bleus sénégalais décédés, selon le dernier bilan revu à la hausse ce matin, dans le crash de leur hélicoptère le 27 septembre 2019 à Bouar.

 

Au cours de la rencontre avec la presse, la délégation a fait le bilan de son séjour en terre centrafricaine, marqué par plusieurs entretiens, notamment avec les plus hautes autorités du pays. Au cœur de ces rencontres se trouvait l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). De l’avis de la délégation, des avancées palpables ont été notées sur le terrain avec le déploiement des FACA et des FSI dans des zones sensibles, mais aussi de l’administration. 66 sous-préfets sur un total de 71 ont déjà été déployés sur le territoire centrafricain. Tout ce qui dénote de la bonne dynamique du retour de l’autorité de l’État.

 

« Entre juin et octobre 2018, on avait enregistré 597 incidents liés aux groupes armés pour 1077 victimes. La tendance est à la baisse cette année pour la même période : 304 incidents pour 494 victimes. », a notamment déclaré l’Ambassadeur Smail Chergui, qui ne s’en satisfait pas, d’autant plus que beaucoup d’efforts restent à faire, au vu des défis qui subsistent. Raison pour laquelle, a-t-il poursuivi, « Nous avons appelé toutes les parties à l’Accord à activer leurs démarches et leurs contributions pour sa mise en œuvre […] Car il n’y a qu’une feuille de route : le respect des engagements et sa mise en œuvre par toutes les parties ».

 

La paix en Centrafrique demeure la responsabilité première des Centrafricaines et des Centrafricains, du nord au sud et de l’est à l’ouest. Ils doivent œuvrer pour bénéficier des dividendes de l’Accord qui touchent à tous les domaines : sécurité, éducation, santé, emploi, infrastructures, etc. La délégation a réaffirmé aux autorités l’engagement de la communauté internationale à continuer de jouer son rôle d’accompagnement et de facilitation.

 

Il a aussi été question des échéances électorales de 2020. À ce sujet, la mission de haut niveau s’est voulue claire : « Les élections doivent se tenir, et la communauté internationale est là pour apporter son soutien au processus et aux candidats au même titre, de façon neutre, sans parti pris »

En cette période très sensible, les professionnels des médias ont été conviés à apporter leur pierre à la construction de l’édifice ‘’Centrafrique’’, en jouant leur rôle d’éducateurs des masses, et en montrant au peuple ce qui marche dans le pays, et qui suscite de l’espoir, donc son engagement.