La situation à Paoua evoquée lors d’une rencontre entre la MINUSCA et des parlementaires

24 jan 2018

La situation à Paoua evoquée lors d’une rencontre entre la MINUSCA et des parlementaires

Le leadership de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) a rencontré mardi les députés de la préfecture de l’Ouham-Pendé (nord-ouest de la République centrafricaine), afin d’échanger sur la situation sécuritaire qui prévaut à Paoua et dans la région. L’annonce a été faite mercredi en conférence de presse à Bangui.

« Les parlementaires ont été notamment briefés sur l’opération lancée par la Force dans la région de Paoua pour obtenir le départ des éléments du Mouvement National de Libération de Centrafrique (MNLC) de Mahamat Bahar, et de Révolution et Justice (RJ), d’Armel Sayo », a indiqué le porte-parole Vladimir Monteiro, soulignant que le Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la MINUSCA, le Représentant spécial adjoint et le Commandant de la Force ont pris part à la rencontre. Vendredi dernier, le Représentant spécial avait accompagné le Président de la République lors de son déplacement à Paoua.

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Lieutenant-colonel Côme Ndayiragiye, a rappelé que l’opération baptisée « Mbaranda », a été lancée le 12 janvier afin de repousser les groupes armés. Le porte-parole militaire a précisé que l’opération est menée par le contingent camerounais et « bénéficie du soutien des forces spéciales bangladaises stationnées à Bangui et du contingent bangladais présents dans la partie ouest de la Centrafrique. Des moyens aériens sont également utilisés par la Force ».

La porte-parole de la Police de la MINUSCA, Oana Andreea Popescu, a mis l’accent sur le partenariat avec les forces de sécurité intérieure (FSI) centrafricaines, notamment dans le processus de recrutement des 500 candidats admis pour intégrer la police et la gendarmerie. « La Police de la MINUSCA a travaillé cette semaine avec les FSI à propos des visites médicales des candidats. Les visites ont débuté le 22 janvier et se poursuivront jusqu’au 31 janvier à Bangui», a-t-elle dit. La Police de la MINUSCA et les FSI ont également sensibilisé une centaine de jeunes filles et de femmes de l’Ombella M’Poko sur les violences basées sur le genre.

Lors de la conférence de presse, la MINUSCA a communiqué les statistiques sur la situation des Droits de l’Homme dans le pays entre le 17 et le 23 janvier 2018, avec 46 incidents d’abus et de violations ayant affecté au moins 48 personnes. La Mission a aussi annoncé une série d’activités de cohésion sociale à Bangui et qui bénéficient de son appui, à savoir la poursuite du dialogue intercommunautaire en faveur des déplacés candidats au retour dans les 3e, 5e et 8e arrondissements de Bangui ainsi qu’une campagne de sensibilisation sur la gestion des rumeurs, la manipulation et la corruption, organisée par trois organisations de jeunes du 3e arrondissement. « Dans le cadre de la lutte contre les exploitations et abus sexuels mis en place par la Mission, une séance de sensibilisation est organisée mercredi au Lycée Barthélemy Boganda, à Bangui. L’objectif est de toucher les élèves dans la tranche d’âge 14-19 ans dans les établissements scolaires et les sensibiliser sur la prévention des actes d’exploitation et abus sexuels ainsi que la formation de points focaux du réseau communautaire de signalement des cas d’exploitations et d’abus sexuels », a dit le porte-parole de la MINUSCA.​