Augmenter les connaissances des élèves sur les mécanismes de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels

25 jan 2018

Augmenter les connaissances des élèves sur les mécanismes de lutte contre l’exploitation et les abus sexuels

Le lycée Barthelemy Boganda a abrité, ce mercredi 24 janvier 2018, une activité de sensibilisation sur l’exploitation et les abus sexuels, menée au profit des élèves et personnels dudit établissement par l’unité Conduite et discipline de la MINUSCA, en vue d’augmenter les connaissances de ces derniers sur les mécanismes de lutte mis en place par les Nations Unies pour éradiquer ce fléau.
 
« Les abus et exploitations sexuels sont des tristes réalités qui touchent toutes les couches de la société mais en particulier les mineurs. Malheureusement,  la MINUSCA qui défend les valeurs humaines est souvent associée à ce fléau. Le but de cette sensibilisation est surtout de montrer aux élèves que c’est ensemble que nous devons combattre ces maux », a, d’emblée, campé le censeur du lycée Désiré Karende, faisant part de sa vive préoccupation.
 
Un avis pris en compte par la responsable du pilier Sensibilisation de l’unité Conduite et discipline de la MINUSCA qui a, cependant, tenu à rassurer l’auditoire. « les exploitations et abus sexuels demeurent l’une des pires formes de violation des normes des Nations Unies et des principes juridiques internationaux. Le rôle des Nations Unies est bien évidemment de les combattre et l’un des moyens les plus surs demeure la sensibilisation », a-t-elle avancé.
 
Visiblement intéressés par les  informations livrées par l’équipe de sensibilisateurs, les élèves n’ont cessé de poser des questions afin s’imprégner d’avantage des notions qu’ils venaient d’apprendre. « J’ai enfin compris que la MINUSCA ne cautionne pas le comportement déviant de certains agents, cette séance  a changé mon regard sur la Mission », a confié Junior Piri, élève en classe de terminale, à l’issue de la séance.
 
La sensibilisation fait partie des principales missions de l’unité Conduite et discipline, souligne l’officier Alexandre Cudgenslhey : « elle demeure l’un des meilleurs outils dont nous disposons pour combattre les exploitations et abus sexuels. Nous impliquons dans ce processus toutes les couches de la société. »
 
Rappelons que la MINUSCA a été une pionnière parmi les missions de maintien de la paix, dans la prise et la mise en œuvre d’initiatives innovantes pour combattre les actes d’exploitation et abus sexuels. au nombre de ces actions figurent, entre autres, l’application d’une politique de totale transparence dans la gestion des allégations d’exploitation et abus sexuels ; l’opérationnalisation de patrouilles spéciales de prévention ; le renforcement des mécanismes de dénonciation ; le renforcement des dispositifs de formation initiale et continue des membres de contingents ; l’implication personnelle du Représentant Spécial et de l’ensemble du leadership civil et militaire dans la sensibilisation du personnel ; le renforcement des dispositifs règlementaires internes, y compris l’adoption de nouvelles directives des Commandants de la Force et de la Police.
 
Pour mémoire, le 12 mars 2016, le Conseil de sécurité des Nations Unies procédait à l'adoption d'une résolution historique (2272), renforçant les mesures de lutte contre les abus sexuels commis par le personnel des Nations Unies déployé dans le cadre de missions de la paix. Un texte destiné à « envoyer un message fort sur le fait que le Conseil de sécurité soutient fermement la politique de tolérance zéro dans les cas d’abus ou d’exploitations sexuels commis par des troupes censées protéger les civils. »