La solidarité de la MINUSCA aux élèves du Lycée Boganda

24 juil 2015

La solidarité de la MINUSCA aux élèves du Lycée Boganda

Le Représentant spécial du Secrétaire général et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), le Général Babacar Gaye, a visité, le jeudi 16 juillet, le lycée Barthelemy Boganda de Bangui, afin d’exprimer la solidarité de la MINUSCA aux élèves et au corps enseignant, après l’attaque dont ont été victimes récemment des Casques bleus par des éléments armés.

Ces derniers avaient utilisé les élèves du Lycée Boganda comme des boucliers humains. Un incident survenu alors que les Casques bleus finalisaient une opération de récupération d’un véhicule volé dans le quartier Boy-rabe, dans le quatrième arrondissement de Bangui.

Le Représentant spécial était accompagné de son adjointe, Mme Diane Corner, du Commissaire de la Police, Luis Carrilho, du Chef de la Section des Affaires civiles de la Mission, Laurent Guepin, et de celui de l’Unité de Protection de l’enfant, Charles Fomunyam, entre autres.

La délégation de la MINUSCA a été accueillie par la proviseure du lycée Barthelemy Boganda, Mme Komello Rosalie, en présence du censeur, Paulin Ndoina. Elle a eu l’occasion de visiter des locaux de l’établissement, ainsi que son arrière-cour par où étaient vraisemblablement venus les bandits armés.

« Nous sommes venus ici parce que ce qui s’y est passé nous a beaucoup émus car nous sommes dans ce pays pour protéger la population centrafricaine. Nous sommes donc venus vous témoigner notre compassion et notre soutien», a dit le Représentant spécial qui a déploré «cet évènement très malheureux ». A l’égard de la proviseure du Lycée, Mme Komello Rosalie, et du corps enseignant, le chef de la MINUSCA a dit tout son respect pour le travail quotidien dans des conditions difficiles « car, a-t-il souligné, l’école c’est l’avenir du pays ».

Occasion pour la proviseure du Lycée de lever le voile sur certaines des difficultés et préoccupations de l’établissement, au nombre desquelles l’insécurité, notamment à cause de l’absence de clôture de l’établissement.

« Notre lycée se situe à proximité du quartier Boy-rabe, un des quartiers chauds de la capitale. Ce qui laisse le Lycée à la merci d’individus ou groupes armés », a-t-elle regretté, faisant valoir qu’après l’incident, « il nous a fallu faire du porte à porte pour convaincre les parents de laisser les enfants revenir à l’école. Et je vous assure que cela n’a pas été facile ».

En réponse, le Représentant spécial a indiqué que la MINUSCA est aussi venue identifier ce qui peut être rapidement réalisé pour que les élèves et le corps enseignant puissent travailler dans de bonnes conditions. Une mission que la Section des Affaires civiles de la MINUSCA a été chargée d’accomplir, par le biais des projets à impacts rapides.