Une fresque réalisée par cinq artistes centrafricains est désormais visible au quartier général de la MINUSCA à Bangui, symbolisant l’engagement de la Mission pour une transhumance apaisée et prospère, aux côtés des autorités centrafricaines.

La fresque reflète les enjeux et les défis de la transhumance en République centrafricaine : d’une part, les opportunités de développement et de prospérité qu’elle représente, et, d’autre part, la recherche de solutions pour résoudre pacifiquement les conflits liés à cette pratique ancestrale. 

Gaelle Djeko artiste peintre qui a participé à cette expérience, apprécie l’initiative et affirme que l’art peut valablement contribuer à la sensibilisation pour un changement de comportement. « On est contents de participer à la sensibilisation, surtout sur le thème de la transhumance, qui a pris une autre dimension, qui est devenue une source de conflits. Ça nous fait plaisir aussi de participer à l'apaisement de la transhumance. Parce que quand on dessine, même quelqu'un qui ne sait pas lire, il va voir le dessin, automatiquement il va comprendre ».

Pour Florence Marchal, porte-parole de la MINUSCA, il est important que la transhumance soit vue comme vecteur de paix et non de conflit. « La transhumance est un vecteur de paix. Grâce à une transhumance apaisée, nous allons pouvoir petit à petit rétablir la paix sur l'ensemble du territoire centrafricain. On le sait, il y a encore beaucoup de conflits liés à la transhumance, des conflits entre les éleveurs et les agriculteurs. Des actions sont actuellement menées par la Mission en soutien au Gouvernement centrafricain afin de pouvoir identifier et mettre en œuvre les solutions pour parvenir à cette transhumance apaisée ».

Cette fresque symbolise l’engagement de la MINUSCA pour une transhumance apaisée et prospère. Après une conférence nationale de haut niveau en mai dernier à Bangui, la Mission soutient, depuis octobre, l’organisation de conférences dans toutes les préfectures et sous-préfectures du pays. Ces rencontres réunissent les acteurs concernés, qui échangent sur les défis rencontrés et formulent des recommandations pour que la transhumance devienne une source de prospérité à l’échelle nationale.