Le Chef de la MINUSCA aux acteurs centrafricains : « laissez le peuple élire ses dirigeants »

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22 oct 2015

Le Chef de la MINUSCA aux acteurs centrafricains : « laissez le peuple élire ses dirigeants »

Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine et Chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Parfait Onanga-Anyanga, a exhorté, mercredi à Bangui, tous les acteurs de la crise en Centrafrique à « donner la chance au peuple de s’exprimer à travers des élections ». 

« Votre pays est à quelques mois seulement de la sortie de crise ; en décembre, nous aurons entamé un processus électoral, avec un referendum et un premier tour.  Il faut que toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté s’organisent et s’engagent dans ce processus qui est vital pour le pays », a souligné le Représentant spécial qui s’adressait aux médias en marge de la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA.

M. Onanga-Anyanga a rappelé que plus de 90% des personnes en âge de voter s’étaient inscrites sur les listes électorales, ce qui témoigne de la volonté du peuple centrafricain d’aller s’exprimer sur son avenir par les urnes et non par les armes.

En effet, selon les données officielles, à la date du 19 octobre 2015, 1.911.208 d’électeurs potentiels, soit 91.2% de l’électorat attendu, étaient enregistrés. De même, l’enregistrement de la diaspora, y compris les réfugiés, est en augmentation  (37.892, soit 19%).

Concernant le désarmement, le Représentant spécial a indiqué que « ce processus prendra du temps comme dans d’autres pays du monde ayant vécu la même expérience. « On ne peut pas organiser un désarmement musclé, et c’est important que tout le monde le comprenne car un désarmement musclé est synonyme de guerre,  », a-t-il dit, soulignant que « la MINUSCA n’a pas pour mandat de faire la guerre, mais plutôt de maintenir la paix et de protéger les populations civiles ». Aussi, a-t-il  appelé les chefs de guerre à coopérer au désarmement  volontaire.

Cependant, le Chef de la MINUSCA a saisi l’occasion pour mettre en garde ceux qui veulent compromettre la paix et qui veulent à tout prix prendre le pouvoir par la force. Le Chef de la MINUSCA a ainsi averti que "ceux qui veulent prendre le pouvoir par les armes ne passeront pas". Il a martelé que la volonté du peuple devrait être respectée et que la MINUSCA y veillerait:  "Il faut donner la chance au peuple. Il faut l’écouter", a-t-il insisté.

Le Représentant spécial a par ailleurs fait remarquer que la Mission et le gouvernement centrafricain avaient encore de nombreux défis afin de stabiliser le pays. « Nous attendons des moyens supplémentaires, en plus du renforcement de nos effectifs, et nous y parviendrons », a-t-il conclu.