Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur la situation en République centrafricaine

23 oct 2019

Le Conseil de sécurité de l’ONU se penche sur la situation en République centrafricaine

 

La Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), a annoncé mercredi au cours du point de presse hebdomadaire que la situation en RCA fera l’objet d’une session du Conseil de sécurité de l’ONU le vendredi 25 octobre au siège de l’organisation, à New York. « Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en RCA et Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, s’adressera au Conseil », a indiqué le porte-parole, Vladimir Monteiro.

Le porte-parole a également annoncé une rencontre, cette semaine dans l’ouest de la RCA, entre une mission conjointe Gouvernement-Union Africaine-CEEAC-MINUSCA et Sidiki, le leader de 3R. « La délégation devrait réaffirmer son appel à Sidiki pour qu’il adhère sans conditions au DDR, respecte ses engagements dans le cadre de l’APPR-RCA et coopère avec les autorités judiciaires dans le cadre des enquêtes sur les crimes de Koundjili, Lemouna et Bohond », a précisé le porte-parole, ajoutant que la MINUSCA sera représentée par le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général, Kenneth Gluck.

Lors de la conférence de presse, la MINUSCA a été interpelée par plusieurs organes de presse sur la situation à Bambouti, suite au déploiement d’éléments armés de l’UPC dans cette localité à l’est d’Obo, près de la frontière avec le Sud-Soudan. Tout en soulignant que la MINUSCA accompagne la situation de près, le porte-parole a condamné la démarche de l’UPC qui viole l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en RCA (APPR-RCA) et précisé que les ruses et autres manœuvres ne seront pas tolérées. 

Le porte-parole s’est réjoui de la reprise des opérations de désarmement et de démobilisation dans l’ouest du pays, avec l’appui de la MINUSCA, qui ont permis de désarmer et démobiliser 92 ex-combattants, rappelant qu’elles « se poursuivront encore à Bouar et concerneront le reste des combattants Anti-Balaka, MPC, FDPC et UFR-F tandis qu’à Bozoum, elles vont concerner les combattants de RJ-Sayo et les Anti-Balaka ».

Pour sa part, le porte-parole de la Force, Commandant Mohamed Benamer, a fait part d’une situation sécuritaire relativement calme mais imprévisible sur l’ensemble du territoire, soulignant que « la Force continue son effort en poursuivant ses opérations de protection et pour assurer la liberté de mouvement des civils en collaboration avec les FACA ». La Force a mené 3434 patrouilles dont 1143 nocturnes et a fourni 403 escortes durant la semaine écoulée.

De son côté, le porte-parole de la Police, Capitaine Franck Gnapié, a indiqué que la situation sécuritaire à Batangafo et ses environs, s’est fortement améliorée depuis l'arrivée, début septembre, d’un contingent de la Police de la MINUSCA, tandis qu’à Birao, UNPOL continue d’apporter son appui aux 28 FSI nouvellement déployées. « Des patrouilles pédestres conjointes sont régulièrement effectuées à l’intérieur comme à l’extérieur du site des déplacés. La Police de la MINUSCA travaille par ailleurs sur les possibilités d’une augmentation de policiers et gendarmes centrafricains dans la ville », a-t-il conclu.