Le présidium lance les travaux du FNB

5 mai 2015

Le présidium lance les travaux du FNB

Conformément à l’agenda méthodologique établi et sous la modération du présidium, le 2e jour du Forum national de Bangui a été dédié à la présentation, aux participants, du Règlement intérieur et du Code de Bonne conduite, ainsi que des différentes thématiques qui seront débattus en atelier dans les jours à venir. Il s’est aussi agi d’échanger sur les attentes du forum, et de suivre le témoignage de la Plateforme religieuse et l’exemple du cas rwandais.

Le Règlement intérieur prévoit des dispositions générales du forum, notamment son but et ses objectifs; les attributions de ses instances et organes, son déroulement et sa gestion, ainsi que des dispositions diverses, dont celles relatives à l’accès à la salle, au port d’armes et à la transmission du Rapport général et autres documents annexes aux autorités de la Transition, au Médiateur et à la communauté internationale. Toute disposition non prévue dans ledit règlement devra être réglée par le présidium.

Quant au Code de bonne conduite, il est relatif au «respect des droits et des libertés, à l’interdiction de la violence ou du désordre, au respect de la diversité culturelle et ethnique, ainsi que des opinions d’autrui ». De même, l’incitation à la haine ethnique, raciale ou religieuse est à éviter. Les deux documents ont ensuite fait l’objet d’un échange interactif entre les membres du présidium et les participants, pour être amendés puis adoptés comme les outils de fonctionnement du Forum.
Le présidium a aussi présenté les quatre thématiques : Justice et Réconciliation ; Gouvernance ; Paix et Sécurité ; et Développement économique et social. Des thématiques qui émanent des attentes et propositions des populations durant les consultations qui ont été organisées dans les différentes préfectures et sous-préfectures du pays, conformément aux conclusions du forum de Brazzaville.

Un des moments forts de la séance de ce jour a été le témoignage délivré par l’Imam Kobine Layama au nom de la Plateforme religieuse, laquelle a inscrit « le pillage systématique, la profanation des lieux de culte, la destruction des biens et infrastructures étatiques et la chasse aux sorcières » au nombre des atrocités dont a été témoin le peuple centrafricain. Et l’imam de rappeler les efforts de plaidoyer et de sensibilisation tant à l’intérieur du pays qu’à l’étranger pour mitiger les dégâts dans un pays au bord du génocide.

C’est pourquoi, dans le programme de la journée, l’exemple du génocide rwandais a trouvé sa juste place, tant il est vrai qu’étaient aussi inscrites au nombre des causes « la mauvaise gouvernance, la culture de l’impunité, la pauvreté et l’ignorance ». Et pour sortir du gouffre, rien de mieux qu’ « un dialogue inclusif, mais aussi la création d’une commission de droits de l’homme pour la réhabilitation et la réinstallation des victimes du génocide ». Mais au-delà, il a fallu « restaurer la confiance » entre les fils et les filles d’un même pays. Des leçons du passé qui peuvent servir de repère au présent forum.