Le Représentant spécial adjoint F. Hochschild à Kaga-Bandoro pour apprécier les efforts humanitaires et de développement

6 déc 2016

Le Représentant spécial adjoint F. Hochschild à Kaga-Bandoro pour apprécier les efforts humanitaires et de développement

Le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies, Coordonnateur humanitaire et Représentant résident du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD),  Fabrizio Hochschild,  accompagné des directeurs régionaux des agences, programmes et Fonds du Système des Nations Unies, dont l’UNICEF, OCHA,  le PNUD et la  FAO, est venu s’enquérir de l’évolution de la situation à Kaga-Bandoro le 5 décembre 2016.

Comme le souligne Manuel Fontaine, Directeur régional de l'UNICEF pour l’Afrique de l'Ouest et l’Afrique centrale, par ailleurs chef de la délégation des bureaux régionaux des Agences onusiennes, l’objectif de la visite est de voir comment les efforts humanitaires et de développement se déroulent sur place, mais aussi et surtout  pour apprécier l’impact de ces efforts sur la situation humanitaire. D’où la nécessité de rencontrer les populations locales et les différents acteurs humanitaires présents sur le terrain afin d’apprécier les améliorations que les Nations Unies et la communauté internationale peuvent apporter en réponse à la crise actuelle.

Sur place, les membres de la délégation ont eu une réunion avec le chef de bureau, Renner Onana, et responsables de la Force et de la Police de la MINUSCA avec qui ils ont passé en revue  la situation dans la région. L’accent a été mis sur les volets sécuritaire et humanitaire caractérisés, en l’occurrence par la relocalisation des quelques 19 525 déplacés vivant devant la base de la  MINUSCA, vers le site Lazare en cours d’aménagement. 

Selon les statistiques fournies par OCHA, près de 3 500 personnes ont déjà exprimé leur accord et sont prêtes à être transférées sur le nouveau site. Les membres du comité des déplacés ont, en revanche, mis en relief des réticences de personnes qui ne souhaiteraient pas être relocalisées sur le nouveau site. Et au nombre de leurs préoccupations, l’éloignement du site par rapport à la ville et les difficultés d’accès aux écoles et aux services de santé.

Autres interlocuteurs, les acteurs humanitaires, dont le Programme alimentaire mondial qui apporte actuellement une assistance en vivres à 27 000 personnes dont 22 000 déplacés internes dans la région. L’OMS a, pour sa part, plaidé pour l’intervention rapide de partenaires dans le domaine de la santé, soulignant l’absence actuelle de médecin national dans toute la Préfecture de la Nana-Gribizi outre le non fonctionnement du tiers des 31 centres de santé existants. 

Le Coordonnateur humanitaire, Fabrizio Hochschild, a affirmé qu’« il est difficile de mener des activités de relèvement et de développement dans un contexte sécuritaire volatile, ou les acteurs humanitaires et de développement se sentent menacés».  Puis, il a appelé les acteurs locaux à jouer leur partition dans  la normalisation de la situation : « Si chacun d’entre nous, autorités locales, société civile, agences des Nations Unies et ONG, joue son rôle, on peut changer très rapidement la situation», a conclu le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations.

Il convient de rappeler que le Coordonnateur humanitaire, Fabrizio Hochschild s’était déjà rendu dans cette ville le 15 octobre, suite à la violence entre groupes armés du 12 octobre qui ont fait des dizaines de victimes et des milliers de déplacés, décuplant ainsi les défis humanitaires.