Les Bureaux de terrain de la MINUSCA sont importants dans la mise en œuvre du mandat de la Mission

27 jan 2021

Les Bureaux de terrain de la MINUSCA sont importants dans la mise en œuvre du mandat de la Mission

La contribution à la mise en œuvre du mandat de la MINUSCA par les onze (11) bureaux de terrain localisés dans les préfectures de la République centrafricaine et la cellule de Bangui, a été saluée mercredi par le Directeur de cabinet par intérim de la Mission, Souleymane Thioune, soulignant à la fois le rôle des chefs de bureau dans la protection des populations civiles et « un excellent travail mené depuis 2014, malgré les défis du moment ». 

« Le Chef de bureau c’est le représentant du Représentant spécial sur le terrain. Il est chargé de mettre en œuvre le mandat dans un esprit de coordination, d’intégration, de coopération et de complémentarité, de soutien, non seulement avec les autorités locales, les acteurs non gouvernementaux et aussi avec les autres composantes de la Mission », a indiqué Souleymane Thioune. En plus de la cellule de Bangui, les bureaux de terrain sont localisés à Bouar, Berberati, Paoua, Bossangoa, Kaga-Bandoro, Ndélé, Bambari, Bria, Birao, Bangassou et Obo, et disposent d’un personnel estimé à 786 personnes dont 396 Centrafricains. 

Invité à la conférence de presse hebdomadaire, le Directeur de cabinet a rappelé la contribution de ces bureaux de terrain à la restauration de l’autorité de l’Etat, notamment l’appui logistique aux préfets, sous-préfets et aux forces de défense et de sécurité centrafricaines, ainsi qu’à la mise en œuvre de l’Accord de paix et à l’organisation des élections du 27 décembre 2020. 

Le Directeur de cabinet a également abordé les violences actuelles perpetrées par la coalition des groupes armés, mais a rejeté les propos tenus dans certains secteurs qui attribuent aux combattants armés le contrôle des 2/3 du territoire centrafricain. « Aujourd’hui, les groupes armés occupent 44% du territoire et non pas les 2/3 comme affirment certains secteurs. Mais pour nous même 1% c’est déjà trop et nous continuerons à soutenir l’extension de l’autorité de l’Etat partout ». 

De son côté, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a rappelé que durant la réunion du Conseil de sécurité, en date du 21 janvier 2021, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies et chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, a demandé au Conseil de sécurité la levée des réserves sur le soutien logistique de la MINUSCA aux Forces armées centrafricaines engagées dans des opérations conjointes avec les casques bleus. « Nous sollicitons la capacité de fournir un soutien logistique ‘adéquat’ aux forces de sécurité centrafricaines, à des fins de protection des civils, restauration de la sécurité publique et de l'Etat de droit, mais aussi sécuriser les frontières”. 

Citant toujours le Chef de la MINUSCA, le porte-parole a indiqué que celui-ci a demandé au Conseil une revue des capacités de la Force de la MINUSCA pour lui permettre de répondre dans la durée à cette nouvelle menace qui déstabilise un peu plus le pays. « Si elles peuvent paraître importantes en première approche (3000 casques bleus demandés), ces troupes additionnelles permettront à la Mission de disposer d’un outil robuste et adapté à la menace. Proposition est donc faite de rehausser le plafond des casques bleus autorisés à 14 650 soldats ». 

Par ailleurs, ajoute le porte-parole de la MINUSCA, les membres du Conseil ont pris note de la demande faite par les autorités centrafricaines de lever l’embargo sur les armes, rappelant leur déclaration selon laquelle “ils étaient prêts à revoir les mesures d’embargo sur les armes, notamment leur suspension ou leur levée progressive, à la lumière des progrès accomplis par rapport aux principaux critères établis par le Conseil de sécurité”. 

Pour sa part, le porte-parole de la force de la MINUSCA, le lieutenant-colonel Abdoul Aziz Fall, a déclaré que la situation sécuritaire reste calme en général grâce à la présence des forces de la MINUSCA à travers les différentes bases temporaires et patrouilles robustes conduites de jour comme de nuit dans tout le secteur afin de protéger les populations civiles. « Toutes les unités de la Force et des FACA restent en alerte maximale pour parer à toute velléités des éléments armés coalisés », a-t-il confié, mettant l’accent sur les mesures de protection des populations à Bangassou et à Bouar. 

La porte-parole de la composante Police de la Mission, la capitaine Mazalo Agba, quant à elle, a indiqué que dans le cadre de la protection des populations civiles, la Police de la MINUSCA a multiplié ses patrouilles mixtes, de jour comme de nuit, à Bangui et dans le reste du pays. « Ces patrouilles ont été conduites conjointement avec l’état-major intégré en appui aux forces de sécurité intérieure. Selon la porte-parole, 11 personnes impliquées dans diverses infractions à Bangui et en provinces ont été interpellées tandis qu’un détenu a été transféré de Paoua à Bangui, avec l’appui d’UNPOL.