Les ex-combattants à Bossangoa construisent des infrastructures pour promouvoir la cohésion sociale

27 mai 2017

Les ex-combattants à Bossangoa construisent des infrastructures pour promouvoir la cohésion sociale

Près de 200 ex-combattants contribuent actuellement à la construction d’infrastructures sociocommunautaires et à la mise en œuvre d’activités d’intérêt communautaire à Bossangoa, dans le cadre du projet pré-DDR mis en place dans cette ville de préfecture de l’Ouham (nord-ouest de la RCA) par la MINUSCA. Le projet est mené en appui aux autorités locales et vise à améliorer le climat socio-sécuritaire, promouvoir la paix et la cohésion sociale à Bossangoa.

Au total 196 ex-combattants dont 17 femmes, qui ont accepté de déposer les armes et d’intégrer le pré-DDR, sont engagés dans diverses activités telles que l’assainissement de la ville, réhabilitation des routes et creusage des caniveaux, et embellissement de la mairie de Bossangoa et de la préfecture. En outre, trois bâtiments ont été construits au sein de la Société cotonnière afin de renforcer les capacités d’accueil de la ville dans le cadre de l’organisation de grands évènements ainsi qu’une résidence additionnelle de la préfecture.

Eléonor Tanbaferena, une habitante de la ville, dit que « grâce à ce projet, Bossangoa commence à retrouver sa belle image de l’époque ». « Une tribune municipale a été construite par les ex-combattants y compris deux centres de formation professionnelle des jeunes, choses qui n’ont jamais été faites dans cette ville. Le taux d’actes de banditisme et braquage a considérablement diminué. Mon souhait est que la MINUSCA continue cette initiative à Bossangoa pour que les autres ex-combattants puissent aussi intégrer ce processus », a-t-elle dit.

Eddy Namwara, l’un des bénéficiaires de ce projet, explique qu’il a « appris à lire et à écrire grâce à ce projet de pré-DDR à travers des séances d’alphabétisation auxquelles nous prenons part chaque après-midi, moi et mes compagnons ». « Ce qui m’a permis de mieux m’organiser dans les revenus obtenus à travers Cash For Work et de contribuer  activement au développement de Bossangoa », ajoute-t-il.

Selon le responsable de DDR de bureau de la MINUSCA à Bossangoa, Wilfried Sawadogo, « un montant d’environ 250 millions de francs CFA a été déjà injecté dans l’économie locale entièrement financé par la MINUSCA, à travers le salaire aux bénéficiaires, les vivres achetés localement et les matériels. Cela contribue à une amélioration des climats des affaires et de climat politico-sécuritaire et ouvre des opportunités socio-économiques aux ex-combattants engagés dans le pré-DDR, aux combattants qui ne sont pas encore engagés et à l’ensemble des jeunes de la ville de Bossangoa », a souligné Sawadogo. Par ailleurs, la MINUSCA compte poursuivre ses efforts en vue d’une meilleure promotion de maraichage et ceux des grands champs dans la région afin de mieux promouvoir les activités génératrices de revenu et les opportunités de réinsertion.