Les femmes centrafricaines analysent les contours de leur engagement dans les élections prochaines

16 déc 2019

Les femmes centrafricaines analysent les contours de leur engagement dans les élections prochaines

C’est par un une table ronde organisée à la base logistique de la Mission à Bangui que les femmes politiques centrafricaines ont commémoré, le vendredi 13 décembre 2019, avec la MINUSCA et différents partenaires, le 19ème anniversaire de la Résolution 1325 ’’Femmes, paix et sécurité’’ qui promeut l’engagement et la participation des femmes dans la gestion des affaires de leur pays.

Au menu d’échanges interactifs, les principaux défis liés à la participation des femmes au processus électoral, sous la modération du Chef de la MINUSCA, Mankeur Ndiaye, et en présence de la Ministre de la promotion de la femme, de la famille et de la protection de l’enfance, Gisèle Pana qui a confié : « Nous nous battons, depuis le retour à l’ordre constitutionnel, pour des avancées novatrices de cette Résolution dans notre pays. »

Il a également été question pour les femmes, à travers un exposé présenté par l’Honorable Bernadette Souaninzi Gambo, députée de Bossangoa 1, d’analyser le processus électoral en ses atouts et contraintes, afin d’assurer le succès des prochains scrutins de 2020 et 2021. Au nombre des défis récurrents, la capacité financière des aspirantes candidates. Ces dernières ont, à ce propos, sollicité l’appui de leurs partenaires afin de permettre au plus grand nombre de s’engager. 

La problématique des barrières culturelles et religieuses comme entrave à l’engagement a également été soulevée lors des discussions. Comme recommandation, l’implication à la base des leaders communautaires, tels que les chefs de quartiers, premières autorités du point de vue local.

« Les délais constitutionnels seront respectés : ils ne sont pas négociables. Il n’y a pas de plan B, parce qu’il n’y a pas de plan A. Il n’y a qu’un seul plan : la tenue des élections dans ce pays », a prévenu a rappelé le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies. Mankeur Ndiaye qui a notamment mis en garde contre toute velléité de perturbation de opérations électorales à venir.

Représentées à 23% au sein du mécanisme de suivi de l’Accord de paix, les femmes représentent 50,02% des 5 millions d’âmes que compte la Centrafrique. Malgré ce fort taux démographique, elles sont sous représentées dans les sphères de décisions. C’est pour pallier cette déficience que le groupe Lobbying des femmes leaders centrafricaines, se donne pour mission de mener des actions de plaidoyer pour l’aboutissement d’une réforme électorale sensible au Genre, et susciter massivement l’adhésion et la participation des femmes aux prochaines échéances électorales, pour compenser le déficit dans la présente législature qui ne compte que 12% de femmes.

POC