Lieutenant-Commandant Popy : fière et heureuse d’être un casque bleu

29 mai 2015

Lieutenant-Commandant Popy : fière et heureuse d’être un casque bleu

Au sein de la Force de la MINUSCA, le lieutenant-commandant Mirza Rokaiya Noor Popy, officier ingénieur, fait partie des sept femmes casques bleus bangladaises, au nombre desquelles des médecins et infirmières.  Dès son déploiement, en novembre 2014, elle a été affectée à l’Unité du Personnel militaire au Quartier général de la Mission, à Bangui. Là, elle s’occupe des « fiches de présence et de paie, ainsi que des déplacements et autres tâches administratives de des officiers et observateurs militaires de la Mission». Une tâche qu’elle effectue avec dévouement et diligence, et à laquelle elle s’adonne à cœur joie.

« Je travaille dur, suis courageuse et honnête », se définit, du haut de ses 1,70 m, cette femme au sourire généreux. Pour cause, le lieutenant-Commandant «n’aime pas être inutilement impolie avec les gens, convaincue qu’un simple sourire peut signifier énormément». Autres raisons, elle «croit davantage en la force spirituelle, respecte la diversité et aime faire la connaissance des personnes de différentes cultures ».

Pourtant, le lieutenant-Commandant Popy, dont c’est la première participation à une Mission de maintien de la paix de l’ONU, n’est moins ferme de caractère et sait « se faire respecter tout autant que ses convictions ». Avant son déploiement à la MINUSCA, le lieutenant-Commandant Popy servait dans la Marine bangladaise, affectée tantôt à la base navale, opérant tantôt sur des navires.

Toutes qualités et expériences que le lieutenant-Commandant Popy met aujourd’hui au service de la paix et de la stabilisation  en Centrafrique, sous la bannière de l’ONU. « Servir comme casque bleu est pour moi source de fierté et de joie car  cela me permet de mettre mes capacités au service de la paix mondiale, qui va bien au-delà des frontières de mon pays. Et cet environnement multinational m’offre l’opportunité de me familiariser avec diverses races et cultures. De surcroit, fait-elle valoir-,  « je suis très heureuse lorsque sur des visages de Centrafricains  se dessine  le sourire,  signe de  satisfaction  due à la présence des soldats de la paix que nous sommes».

Des expériences peu réjouissantes, Mirza Popy en a mêmement enregistrées, certaines relatives aux défis inhérents au déploiement d’une nouvelle Mission de paix. «Les  choses tardent  quelque peu à se mettre en place, sans oublier  une très mauvaise situation de sécurité  surtout en début de mission, ce qui a pour effet de limiter la liberté de mouvements.  Trouver un logement est aussi un vrai défi, de même que l’insuffisantes des services de base», inscrit le Lieutenant-Commandant Popy au nombre des difficultés souvent rencontrées dans une Mission. Et pour couronner le tout, Mirza Popy dit souffrir, à l’instar des autres casques bleus et autres membres du personnel civil, de l’absence de sa famille, dont son mari et sa fille….

Mais rien de tout cela ne réduit en rien la noblesse de servir la cause de la Paix. C’est pourquoi Mirza Popy croit que même s’il est nécessaire d'être agressif contre les hors-la-loi, « un soldat de la paix se doit toujours de garder à l'esprit que c’est le crime qui doit être haï, pas le criminel ».  Selon elle, en effet, «la pureté et la bonté du cœur peuvent faire d’un criminel une nouvelle personne, positivement  transformée ». Une autre façon de contribuer à la paix !