Retour de l’école à Ouandja-Kotto après 16 ans d’interruption
Dans la sous-préfecture de Ouandja-Kotto, située dans la préfecture de la Haute-Kotto, a plus de 800 kilomètres de Bangui, les enfants peuvent à nouveau accéder à l’école après 16 ans d’interruption. Le retour de l’école dans cette localité en octobre 2022 a été rendu possible après le déploiement des Forces de la MINUSCA dans la zone.
Depuis 16 ans donc, dans cette sous-préfecture d’environ 12 000 habitants, certains enfants étaient enrôlés de force par les groupes armés, d’autres utilisés dans les champs et les chantiers miniers ; d’autres encore, principalement les filles ont été forcées au mariage. Une situation qui a empêché les milliers d’enfants de cette sous-préfecture d’accéder à l’éducation jusqu’à une période très récente, après le déploiement des Forces de la MINUSCA, comme l’explique le sous-préfet, Malick Adoum :
« Depuis 2006, la sous-préfecture était gouvernée par les groupes armés et grâce à la MINUSCA qui a déployé des Forces pour dissuader ces groupes armés, la population commence à vaquer librement à ses occupations et les établissements scolaires aussi commencent à fonctionner. »
Dans le cadre de la prévention des 6 graves violations des Droits de l’Enfant, la MINUSCA mène plusieurs activités à Ouandja-Kotto. A travers sa Section de protection de l’enfant, elle sensibilise les différents acteurs locaux sur les Droits de l’enfant afin de les engager à assumer leurs responsabilités pour l’avenir de ces derniers.
La Section s’est rendue dans la localité du 28 octobre au 02 novembre 2022 et a distribué des fournitures scolaires à plus de 2000 élèves du fondamental et du collège pour leur permettre de retourner à l’école. Elle a aussi sensibilisé les parents et les autorités locales à protéger les jeunes filles des grossesses et des mariages précoces et envoyer tous les enfants à l’école.
« L’ouverture de l’école cette année est une très bonne chose pour le bien-être des enfants de la préfecture de Ouandja kotto Ouandja -Kotto », a déclaré Phares Fio-Demontoan, de la Section de protection de l’enfant. « Tous les enfants ont droit à l’éducation », a-t-il ajouté.
Dans le cadre du programme de réduction des violences communautaires, la section DDR de la MINUSCA a quant à elle initié un projet de construction des bâtiments scolaires et la création d’emplois temporaires en faveur des jeunes enclins à la violence dans la zone.
A Oundja-kotto, il y a deux écoles qui constituent le fondamental 1 (jusqu’ au CM2). Il y a également un collège qui va de 6eme en 3eme, toutes ces écoles sont ouvertes cette année. Mais selon le sous-préfet, pour 3000 élèves recensées, aucun enseignant qualifié, seulement 3 maitres-parents qui dispensent les cours.