A Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham, les membres du Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) de l’Ouham ont participé, les 15 et 16 avril 2025, à une session de renforcement de leurs compétences pour une meilleure mise en œuvre de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (APPR) dans cette préfecture encore marquée par les séquelles de la crise militaro-politique qu’a connue le pays.

Organisée par la Coordination nationale de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation (CAPP-RCA), avec l’appui de la MINUSCA, cette formation visait à doter les participants des techniques de communication et de négociation comme outils d’accompagnement et de suivi de la mise en œuvre de l’APPR, notamment en matière d’interaction avec les différentes couches de la population.

« Il s’agit de leur donner une expertise solide pour qu’ils puissent dialoguer efficacement avec toutes les composantes de la population, mais aussi avec les structures impliquées dans les projets liés à l’Accord », explique Francis Ngombala-Kolo, coordonnateur national de l’APPR-RCA.

Un nouveau souffle pour le CMOP de l’Ouham

Après une période de flottement liée au départ de certains membres issus de groupes armés, les activités du CMOP de l’Ouham ont repris il y a quelques semaines. De nouveaux membres ont intégré la structure, nécessitant un accompagnement adapté. Pour le gouverneur de la région de Yade, préfet de l’Ouham, cette initiative est un signal fort dans un contexte encore fragile.

« Le CMOP de l’Ouham, à un moment donné, a connu une rupture, surtout avec le départ de certains éléments des groupes armés. Et après, avec l’appui de la MINUSCA, nous avons pu redynamiser cette structure. Il y a donc de nouvelles personnalités qui ont fait leur entrée dans le CMOP. Il fallait donc un atelier de formation pour leur donner les outils nécessaires afin qu’ils puissent mener leur mission à bon port », a indiqué Barthélémy Wilikon.

« Cette formation tombe à pic. En tant que nouveau membre du CMOP, j’avais besoin de mieux comprendre notre rôle sur le terrain. Grâce à cette formation, j’ai désormais de nouveaux outils nécessaires pour contribuer à la paix dont notre préfecture a tant besoin », a confié un ancien chef de groupe armé.

À travers cette session et d’autres initiatives similaires, les autorités locales et la MINUSCA entendent faire des membres du CMOP des relais efficaces de la paix dans la préfecture de l’Ouham. Un pas de plus vers la mise en œuvre locale réussie de l’Accord de paix dans une région encore marquée par les séquelles du conflit.