Ouverture d’une vaste campagne de sensibilisation sur le rapportage des violences sexuelles

22 mar 2017

Ouverture d’une vaste campagne de sensibilisation sur le rapportage des violences sexuelles

Le 22 mars 2017, les chefs de groupe et de quartiers du 7eme arrondissement situé à l’Est de Bangui ont été outillés pour œuvrer à la lutte contre les violences faites aux femmes, en ouverture  à  une vaste campagne de sensibilisation initiée par la MINUSCA, à travers son Unité de Protection des femmes et sa Division des Droit de l’Homme. Cette campagne vise à  sensibiliser chefs de groupe et de quartiers afin qu’à leur tour ils transmettent l’information aux populations.

En en juin 2016, les Maires des arrondissements de Bangui, des communes de Bégoua et de Bimbo avaient mis en place, avec l’appui de la MINUSCA, un réseau de lutte contre les violences sexuelles, indiquant  ainsi une réelle  prise de conscience des collectivités sur les menaces que représentent les violences sexuelles pour les femmes et les filles et l’urgence de les contrer. L’une des principales tâches de ce réseau est d’utiliser la persuasion pour amener la population à dénoncer ces crimes de violences sexuelles afin que  soit mis fin à leur impunité.

A l’ouverture de cette campagne, Beatrix Attingar Colijn, Conseillère en matière de Protection de la femme, a souligné la nécessité pour la MINUSCA à travailler avec la population pour combattre les violences sexuelles sous  toutes ses formes. « Nous voulons interagir avec vous. Nous avons besoin de travailler étroitement avec vous pour lutter efficacement contre toutes formes de violences sexuelles, même les violences domestiques », a-t-elle fait valoir.

Pour Edouard Darko, chef du quartier Pata, «cette sensibilisation est une nécessité pour nous. Nous devons tous nous impliquer pleinement dans la lutte contre ces violences et surtout aider les victimes à dénoncer ».

Car l’autre objectif visé par cette campagne de sensibilisation, qui s’étendra à tous les arrondissements de Bangui jusqu’au 26 avril 2017, est, selon Maurice Bagayassi, officier des Droit de l’Homme chargé de la protection des femmes, d’« amener les chefs de groupe et de quartier et les organisations des femmes et des jeunes à s’impliquer dans la lutte  en faveur du rapportage des violences sexuelles et à appuyer les victimes au niveau des instances judiciaires ainsi qu’auprès d’autres institutions de référence. »  Ce qui contribuera  à  la « réduction de l’impunité  en RCA » dans le registre des violences sexuelles, comme l’a encore souligné Edouard Darko.