Populations et autorités locales apprécient le niveau de sécurité dans la ville de Bossangoa

7 juin 2017

Populations et autorités locales apprécient le niveau de sécurité dans la ville de Bossangoa

Le niveau de sécurité à Bossangoa, dans la préfecture de l’Ouham (nord-ouest de la République Centrafricaine), est apprécié par la population et les autorités locales malgré quelques défis à relever. « La situation s’améliore, notamment avec les nombreuses patrouilles de la MINUSCA », a déclaré le secrétaire général de la préfecture, Ferdinand Kongaté Moussa, tout en sollicitant plus de mesures sécuritaires dans la localité de Kabo.

Le représentant de la préfecture ainsi que le maire de Bosssangoa ont pris part, aux côtés du chef du bureau de la MINUSCA, Bara Dieng, à la conférence de presse hebdomadaire de la MINUSCA, consacré ce mercredi à la situation dans l’Ouham. Les trois responsables ont énuméré les défis ainsi que les contributions de la Mission en partenariat avec les autorités locales, notamment les efforts pour la cohésion sociale.

« Le 25 Mai passé, une délégation composée de Madame le Préfet de Ouham, de la députée de Markounda, de l’évêque de Bossangoa et la MINUSCA s’est rendue à Kouki pour assister à une cérémonie de dialogue entre ces deux groupes armes », a souligné Dieng. Le chef de bureau de la Mission a appelé au soutien à ces initiatives de dialogue, en s’adressant « aux élites locales, qu’elles soient ici à Bossangoa ou ailleurs, d’y mettre des leurs pour non seulement consolider les résultats de la rencontre des deux groupes armés à Kouki, mais aussi d’étendre cela dans toute la préfecture de l’Ouham et pourquoi pas dans tout le pays ». Pour sa part, le secrétaire général de la préfecture a précisé que la deuxième phase de cette rencontre est prévue le 15 juin à Nana-Bakassa, avec la probable signature d’un accord de paix entre les deux groupes armés.

La sécurité à Bossangoa est le résultat de l’appui multiforme de la MINUSCA, comme le pré-DDR qui « a permis aux jeunes de tourner le dos à la criminalité pour s’investir dans les projets a impact rapides communautaire financés par la MINUSCA », selon le chef de bureau, qui a annoncé la conclusion prochaine des « travaux de la maison d’arrêt de Bossangoa, qui constitue le seul élément qui manquait jusqu’ici à la chaine pénale et qui devrait maintenant donner un coup de force à la lutte contre l’impunité dance la zone ». En effet, la MINUSCA a déjà rétabli les bâtiments du tribunal, de la police et de la gendarmerie et fourni à la police et à la gendarmerie un appui en équipement d’une valeur de 21 millions de francs CFA. 

Pour sa part, le porte-parole de la MINUSCA, Vladimir Monteiro, a annoncé l’arrivée mercredi à Bangui, de l’Experte indépendante des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme en RCA, pour une mission de neuf jours, ainsi que la tenue, le lundi 12 juin à New York, d’une séance d’information au Conseil de sécurité des Nations Unies sur la RCA. « Le Représentant spécial du Secrétaire général sera l’un des intervenants durant cette session », a précisé le porte-parole. D’autre part, Monteiro a indiqué que 85 leaders de groupes d’auto-défenses du KM5 et de Boeing sont réunis ce jour à Bangui pour discuter sur les acquis du pacte de non-agression et de réconciliation entre les deux quartiers et sur la prévention de conflit intercommunautaire dans la capitale centrafricaine.