Après trois mois de formation intensive, 543 bénéficiaires du projet de Réduction de Violence Communautaire Bangui (CVR-Bangui) dont 40 femmes ont reçu leur certificat de fin de formation et des kits d’insertion au centre Don Bosco, situé dans la commune de Bimbo. La cérémonie officielle de remise a été présidée, ce vendredi 05 mai 2017 par le ministre-conseiller du Président de la République chargé du DDR/ RSS Jean Willybiro-Sacko à côté duquel on notait la présence de la Représentante Spéciale adjointe du Secrétaire général des Nations Unies, Diane Corner.

Diane Corner s’est dite fière et heureuse de remettre les kits aux bénéficiaires qui se remettront ainsi sur un autre chemin : « Je suis très heureuse car vous partagez désormais une partie de la responsabilité du futur de votre pays, contribuez-y d’une manière positive ».

 Le ministre-conseiller Jean Willibyro-Sacko, représentant le Chef de l’Etat, a félicité la MINUSCA et tous les partenaires pour les appuis multiformes mis en œuvre pour la réduction effective des violences en Centrafrique et n’a pas aussi manqué de souligner que le projet CVR est « une étape cruciale pour la réussite du DDR ».

Aux bénéficiaires, il a souligné que « L’Etat et ses partenaires ont tenu parole et ont décidé d’accorder le matériel de votre projet de vie. ( ..) Le pays attend beaucoup de vous pour qu’on ne retourne pas dans le sens des armes’’, a déclaré le ministre-conseiller. Il a conseillé les ex-combattants de ne pas brader les kits reçus, mais d’en faire bon usage en allant au bout de leur choix et de demeurer des modèles pour donner l’envie à l’Etat et aux donateurs d’accorder la chance à leurs camarades qui attendent encore pour bénéficier comme eux des kits de réinsertion. »

Le Mandat de la MINUSCA  lui prescrit de « soutenir les autorités pour le développement et la mise en œuvre de programmes CVR pour les éléments des groupes armés non-éligibles au PNDDRR »Aussi la Section DDR a-t-elle élaboré le projet pilote « CVR Bangui » ayant pour objectif d’offrir des opportunités de réinsertion économique et sociale sous la forme d’activités génératrices de revenus  à 3000 personnes affiliées au mouvement Anti-Balaka (1 500), au groupe d’auto-défense de PK5 (500) et aux ex-Séléka cantonnés dans les trois camps militaires de Béal, BSS et RDOT (1000).

En avril 2016, l’enregistrement et le profilage socio-économique des bénéficiaires avaient été effectués. Lors de ces opérations, les bénéficiaires ont exprimé leur choix professionnel. Une étude de marché a aussi été réalisée sur la ville de Bangui afin de les orienter vers des filières identifiées comme plus viables et rentables : agriculture, menuiserie, mécanique, commerce, couture et informatique. C’est donc à l’issue de ces étapes que les activités de formation ont débuté pour les premiers groupes de bénéficiaires, en novembre 2016.