En visite, le 1^er juillet, dans la préfecture de la Kémo, la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies, Valentine Rugwabiza, a rencontré les membres du Comité de mise en œuvre préfectoral (CMOP) de l’Accord politique pour la paix et la réconciliation en République centrafricaine (APPR-RCA). Une première visite du genre dans cette préfecture au cours de laquelle elle a encouragé ses membres à poursuivre leur mission et réitéré l’appui de la MINUSCA.

En quelques minutes, le porte-parole des membres du CMOP de la Kémo a résumé les réalisations du CMOP :  sensibilisation de la population sur l’APPR et ses enjeux, gestion des conflits entre agriculteurs et éleveurs - d’où une transhumance apaisée dans la préfecture -, descentes sur le terrain à Ndjoukou pour parler aux éléments armés afin de renoncer à la violence, entre autres activités… Avant de présenter quelques doléances à l’adresse de la Représentante spéciale et Cheffe de la MINUSCA, au nombre desquelles la réhabilitation de la brigade de Ndjoukou, le plaidoyer auprès des autorités nationales pour le déploiement du bataillon amphibien, ce, malgré des difficultés de fonctionnement interne du CMOP.

Des réalisations appréciables aux yeux de la Représentante spéciale, qui salue les acquis en matière de transhumance, laquelle doit être « une source de prospérité et non de conflit » et les interactions avec les éléments armés : « lI y a des résultats palpables en matière de sécurité et de cohésion sociale ; c’est le résultat de votre travail ». Qualifiant le CMOP de la Kémo d’exemplaire, elle a néanmoins appelé à la reprise de ses activités, étant donné que « le travail reste important car nous n’avons pas fini la mise en œuvre de l’APPR. Il faut continuer les efforts de cohésion et les consolider », a ajouté la Représentante spéciale. Et d’annoncer :« Nous avons demandé au bureau de la MINUSCA à Kaga-Bandoro de soutenir la réactivation du CMOP ».

La Représentante spéciale a également rencontré les bénéficiaires de la quatrième phase du projet de de réduction de la violence communautaire (CVR) mis en œuvre par la MINUSCA à Sibut, en coordination avec les autorités locales. Parlant au nom de leurs co-bénéficiaires, Patrick et Abiba ont fait part de l’impact du programme sur leur quotidien. Grâce à la formation reçue, le jeune homme dit avoir pu former, à son tour, près de 140 personnes. Quant a la jeune femme, qui avait commencé avec un kit de trois moutons, elle est devenue propriétaire d’un bœuf et de deux vaches, et sensibilise dorénavant les membres de sa communauté sur l’importance de la paix. Occasion pour la Représentante spéciale de rappeler que les projets CVR bénéficient à la communauté, notamment par la cohésion sociale, et de promettre qu’ils vont se poursuivre. 

Au cours de son séjour à Sibut, la Représentante spéciale a également rencontré le sous-préfet de Ndjoukou, Jean-Pierre Pounatongo, en représentation de la préfète de la Kémo. Ce dernier avait, lors de la cérémonie organisée par le contingent burundais à l’occasion du 61^eanniversaire de l’indépendance du Burundi, le 1^erjuillet, salué la contribution de la MINUSCA à travers ses Casques bleus, notamment l'électrification de la ville de Sibut, la réhabilitation de routes et de ponts, ainsi que nombre d’autres actions au profit de la population dont des formations. 

A cette occasion, la Cheffe de la MINUSCA a lancé un appel en faveur de la poursuite du travail ensemble à Sibut et dans la Kémo. « Vous allez me voir de plus en plus mobiliser les partenaires pour investir dans le secteur social pour qu’ils nous aident à pérenniser ces acquis politiques et de sécurité», a-t-elle souligné, appelant, par la même, les autorités et les forces vives locales à mobiliser également les partenaires de la RCA.