Renforcer la proximité de la Police et la Gendarmerie avec la population

6 jan 2016

Renforcer la proximité de la Police et la Gendarmerie avec la population

Ce mardi 5 janvier 2016 a vu le lancement, à la Mairie centrale de Bangui, des activités de la police communautaire. C’était en présence de l’inspecteur central en matière d’Immigration au sein du Ministère de la Sécurité Publique, de l’Ordre Public et de l’Emigration–Immigration, Michel Babingui ; du Maire central de Bangui, Yacynthe Wodobode,  du Commissaire adjoint de la Police de la MINUSCA, Roland Zamora ; ainsi que de plusieurs autres officiels des forces de sécurité intérieure et de la MINUSCA. 
 
Deux activités majeures sont prévues. Il s’agit de la mise en place d’un conseil communautaire réunissant les responsables des Commissariats et brigades de gendarmerie de Bangui avec les autorités et élus locaux et une campagne de sensibilisation dans les arrondissements de Bangui sur les enjeux et les défis de la police communautaire (le rôle de la police et les missions de police communautaire; la police de  proximité.
 
Ce projet, soutenu par la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la Stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), couvrira les huit arrondissements de la Mairie de Bangui et vise entre autres objectifs : la création d’un partenariat entre la Police, la Gendarmerie et leur communauté ; l’implication des  populations dans la lutte contre la criminalité et les violences en  tous genres. Aussi, le regain de la confiance des populations et la préservation de la paix, le passage  d’une police réactive aux missions traditionnelles, à une police préventive, proactive et plus communautaire. Enfin, la culture de la paix et la promotion de la cohésion au sein des communautés. 
 
Le Maire central de la ville de Bangui a déploré un incivisme qui s’observe dans la capitale centrafricaine due à la faiblesse de la Police et de la Gendarmerie. Car « elles sont mal équipées, non formées et comportent quelques insoumis dans leurs rangs. » Or, selon Yacynthe Wodobode, le rôle de ces forces de sécurité intérieure devrait être celui de veiller au strict respect de la loi, au maintien de l’ordre public afin de mettre les citoyens en confiance et d’apaiser les esprits pour concrétiser la cohésion sociale. Mais le Maire de Bangui ne perd pas espoir : « Cette cérémonie augure une période de retour à la paix et à la sécurité en Centrafrique. »
 
Quant au Commissaire adjoint de la Police de la MINUSCA, « l’Etat de droit ne se limite pas aux interpellations et à la traduction des présumés criminels en justice. » C’est aussi de tisser des relations de proximité pour créer des rapports de confiance entre les populations et les forces de sécurité. Il estime que ces dernières connaitront les doléances et les besoins des populations en matière de sécurité quand elles auront créé la confiance avec ces derniers. Roland Zamora a souligné que les Forces de sécurité intérieure doivent prendre en main la sécurité du pays et empêcher les groupes d’auto-défense de faire ce travail à leur place. 
 
La Police de la MINUSCA est l’un des moyens sur lesquels s’appuie la MINUSCA pour accomplir son mandat de restauration de l’Etat de droit dans un pays fragilisé par les conflits et par la loi des groupes armés.