Renforcer la sécurité à Boali : La MINUSCA engage le dialogue avec les autorités locales

8 juin 2024

Renforcer la sécurité à Boali : La MINUSCA engage le dialogue avec les autorités locales

Désiré Polycarpe Yangou

La MINUSCA a organisé le 7 juin 2024 un atelier de bons offices à Boali, dans la région du Plateau, Préfecture de l’Ombella-M'Poko. En collaboration avec le Comité Préfectoral de Sécurité et les autorités administratives locales, cette rencontre visait à aborder les enjeux de sécurité, les besoins en protection des civils, et la gestion des conflits liés à la transhumance.

L'atelier, qui a rassemblé une trentaine de participants, dont huit femmes, incluait des membres du Comité Préfectoral de Sécurité et des autorités administratives de la sous-préfecture de Boali. Cette initiative a permis de débattre des questions de sécurité, des besoins en matière de protection des civils, et de la gestion des conflits de transhumance, dans le but de renforcer la sécurité locale.

Les échanges ont porté sur la nécessité d’une présence renforcée de la MINUSCA dans la région pour appuyer les forces de sécurité intérieure et lutter contre la criminalité. Les participants ont souligné l'importance de construire des bâtiments administratifs et de réhabiliter les routes menant aux zones à forte criminalité.

Pierre Poutou, président de la délégation spéciale de la commune de Boali, a sollicité l’appui de la MINUSCA pour une transhumance pacifique à Lambi. « Nous avons évoqué Lambi, qui est à la frontière avec la Préfecture de la Lobaye, où des hommes armés circulent librement, créant une insécurité dans la région. J’espère que la MINUSCA pourra intervenir pour sécuriser les couloirs de transhumance envahis par ces criminels et établir un système de sécurité efficace à Lambi et ses environs », a-t-il déclaré.

Séraphine Toe, représentante de la MINUSCA, a mis en lumière les besoins spécifiques de la commune de Boali : « Nous avons identifié à Boali des problèmes tels que le renforcement des capacités des femmes, la transformation des produits agricoles et la formation des jeunes. La ville de Boali manque aussi d’infrastructures administratives », a-t-elle observé.

Bellarmin Manda Agouda, chef du service d’élevage de la sous-préfecture de Boali, a, quant à lui, demandé un soutien pour les femmes dans l’élevage de petits bétails et la mécanisation de leurs activités agricoles.

Cet atelier entrait dans le cadre du projet d'appui à la stabilisation des régions du Bas-Oubangui et du Plateau, illustrant l'engagement de la MINUSCA à soutenir les institutions locales et à coordonner les efforts avec les autres acteurs présents sur le terrain pour une paix durable en République centrafricaine.