Sensibilisation de la population du village Kpobanga aux dangers liés à la vindicte populaire
La population du village Kpobanga, situé à 20 km de Bangui sur l’axe Boali, a échangé avec la Police de la MINUSCA et les Forces de Sécurité Intérieure (FSI) le 21 août 2024 sur la sorcellerie, le charlatanisme, la violence basée sur le genre, ainsi que sur les problématiques touchant la communauté locale. Cette rencontre a contribué à renforcer la cohésion sociale et à éveiller les consciences sur la protection des droits humains.
La sorcellerie et le charlatanisme sont souvent sources de détresse psychologique et de divisions au sein des communautés en République centrafricaine. Ces pratiques peuvent engendrer des accusations infondées, des violences physiques et psychologiques, ainsi que des préjudices graves aux victimes, aboutissant souvent à des morts d’hommes.
C’est dans ce contexte que la MINUSCA et les FSI ont voulu sensibiliser les habitants sur les réalités et les dangers de ces pratiques.
Rachelle Ouédraogo Coulibaly, Cheffe d’équipe de la Brigade territoriale de PK12, a précisé : « Dans la zone de Begoua, nous avons remarqué qu'il y a beaucoup de cas de vindictes populaires. C’est pourquoi nous avons décidé de venir à Kpobanga aujourd’hui pour sensibiliser la population à la prévention ».
La violence basée sur le genre est un autre enjeu important abordé lors de cette rencontre. Ce phénomène, qui touche de nombreuses femmes et filles en République centrafricaine, est souvent exacerbé par des normes culturelles et sociales qui tolèrent ou minimisent ces comportements. La rencontre a permis d'ouvrir un dialogue sur la manière de reconnaître et de lutter contre la violence sexiste, en mettant en lumière les droits des victimes et les soutiens possibles.
Le chef de village de Kpobanga, Thomas Bissafi, a exprimé un soutien unanime à cette initiative, saluant l'engagement de la MINUSCA pour les patrouilles pédestres et motorisées aux alentours et dans son village. « Je dirais merci à votre équipe qui fait cet excellent travail. Vous passez souvent dans ma localité, ce qui fait que nous travaillons toujours ensemble. Nous avons bien suivi cette sensibilisation sur la vindicte populaire et les violences basées sur le genre. Je serai un exemple afin de continuer à sensibiliser mes habitants pour que ces mauvaises pratiques ne se produisent pas », a-t-il déclaré.
Cette rencontre est un pas significatif pour la promotion des droits humains et la prévention des violences au sein du village Kpobanga.