Sensibilisation du personnel pénitentiaire de la Maison Centrale de Bambari aux Règles Mandela
Le régisseur, les surveillants pénitentiaires, les agents de sécurité ainsi que l’infirmier de la Maison Centrale de Bambari ont été sensibilisés aux Règles des Nations Unies pour le traitement des détenus, dites règles Mandela, le 03 décembre 2024. Cette initiative de la Section des droits de l’Homme de la MINUSCA a pour but de promouvoir le respect des droits des détenus.
Les échanges avec les vingt agents pénitentiaires de la Maison Centrale de Bambari ont tourné autour de quelques-unes des 122 règles Mandela révisées en vue d’améliorer les conditions de vie des détenus.
Idrissa Badini, coordonnateur de la Section des droits de l’Homme de la MINUSCA à Bambari, a fait observer que la première règle porte sur le droit à la dignité et à l’intégrité physique et mentale des détenus. « Nous avons rappelé aux participants l’interdiction des atteintes à la dignité et à l’intégrité physique et mentale des détenus. Des exemples concrets ont servi à mieux clarifier ce point », a-t-il souligné.
Les autres règles abordées au cours de la séance sont celles qui permettent aux détenus de jouir de leurs droits fondamentaux, tels que l’accès à l’alimentation, à l’eau potable, à l’hygiène, aux soins de santé, etc.
À Bambari, le respect de ces règles se heurte à plusieurs défis qui ont été relevés par les participants, lesquels ont formulé des recommandations pour améliorer les conditions de détention. GBENENOUI Jothan Lakis, régisseur de la Maison Centrale de Bambari, a insisté sur les frais d’alimentation des détenus, jugés insuffisants. Il a déclaré : « C’est vrai que le gouvernement a des difficultés ; tout le monde le sait, mais il faut améliorer un peu le crédit d’alimentation des détenus à travers des plaidoyers auprès des partenaires tels que le CICR et la MINUSCA, surtout pour la prise en charge des détenus malnutris ».
Les participants ont également fait plusieurs recommandations sur leurs conditions de travail, dont l’amélioration impactera directement le cadre de vie et de détention des plus de 200 pensionnaires de la Maison Centrale de Bambari.
À noter que les règles des Nations Unies pour le traitement des détenus, dites règles Mandela, s’articulent autour de neuf domaines thématiques, parmi lesquels figure la formation du personnel pénitentiaire.