Trois casques bleus de la MINUSCA perdent la vie lors de violents combats à Dekoa

26 déc 2020

Trois casques bleus de la MINUSCA perdent la vie lors de violents combats à Dekoa

Trois casques bleus burundais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) ont perdu la vie vendredi, lors de la deuxième tentative sans succès de prise de la ville de Dekoa (préfecture de la Kémo), par des éléments rebelles de la coalition sous l’autorité politique de François Bozizé et la coordination de ses alliés du MPC, des anti-balaka et du 3R.


Les assaillants ont subi des pertes en vies humaines et certains ont été fait prisonniers. Ces affrontements ont débuté le matin et ont fait deux blessés parmi les casques bleus burundais, qui ont été évacués à Bangui pour des soins, mais leur pronostic vital n’est pas engagé. Signalons que les troupes rwandaises sollicitées par le gouvernement centrafricain qui étaient présents dans la zone, sont venues appuyer le dispositif de défense de Dekoa, qui reste toujours sous le contrôle des Forces armées centrafricaines (FACA) et des casques bleus.


Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, Mankeur Ndiaye, condamne avec la plus grande fermeté cette attaque ignoble, rend hommage aux casques bleus disparus et souhaite un prompt rétablissement aux blessés. Le Représentant spécial exprime ses sincères condoléances aux familles des casques bleus disparus ainsi qu’au contingent et au gouvernement burundais.


Le Représentant spécial souligne que la MINUSCA ne ménagera aucun effort pour que les auteurs, les commanditaires et les complices de tout bord des attaques délibérées, concertées et coordonnées dirigées contre la MINUSCA et destinées à perturber les élections du 27 décembre 2020, répondent de leurs actes devant les juridictions compétentes.


Mankeur Ndiaye rend également hommage à tous les casques bleus de la MINUSCA actuellement engagés sur différents fronts dans l’ouest et dans une partie du centre de la République centrafricaine, pour empêcher les groupes armés de mettre à exécution leur projet d’empêcher la tenue des élections présidentielle et législatives et de tenter de marcher sur Bangui.


Le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies dénonce de nouveau l’alliance entre des acteurs/partis politiques et groupes armés, et rend responsables de l’instabilité actuelle dans l’ouest de la RCA, l’ancien président François Bozizé, les chefs de groupes armés Ali Darassa et Al Khatim ainsi que leurs alliés politiques sur le terrain.

 

 

A4P
POC