Situé dans le 8^e arrondissement de Bangui, sur la voie principale menant à l’aéroport de M’poko, le marché Combattant est connu pour son effervescence, en raison de l’importance de l’activité économique qui y règne. Une affluence occasionnée par l’occupation anarchique des abords de la voie par des vendeurs, mais aussi des piétons, motocycles et véhicules… 

Au nombre des conséquences, le ralentissement de la circulation, outre le risque élevé d’accidents, sans oublier les problèmes sécuritaires. Il était donc indispensable d’encourager les commerçants à se retirer de la voie et ainsi exposer leurs marchandises à l’intérieur du marché.  

Le 27 juillet 2018, c’est donc un marché combattant réhabilité qui a été remis aux autorités communales, en présence des membres du comité du marché du 8^e arrondissement « koli na a wali gara », des forces vives de la commune que sont les élus locaux, responsables administratifs, chefs de quartiers, associations de jeunes et de femmes, et enfin des représentants de la section des Affaires civiles de la MINUSCA.

Quelque 54.044.000 millions de francs CFA ont été alloués par la MINUSCA pour le réaménagement partiel du marché Combattant situé dans le 8^e arrondissement de Bangui, dans le cadre de ses projets à impact rapide (QIP). 

Menée en deux phases, le projet fait suite aux besoins exprimés par la municipalité, notamment les installations et expositions anarchiques des produits à même le sol par les commerçants, occasionnant des risques sanitaires et une insécurité alimentaire ; les risques d’accidents routiers dus à la saturation des vendeurs ambulants aux abords de la route principale menant à l’aéroport international de Bangui ; la difficulté de restauration de l’autorité de l’Etat, du fait de la non implication de la mairie dans la gestion du marché. « Ces besoins ont été pris en compte par la Minusca, d’où le financement des première et deuxième phases du projet marché Combattant, respectivement à hauteur de 27.878.000 FCFA et 26.166.000 FCFA », a expliqué l’assistante de liaison communautaire en charge du 8^e arrondissement de Bangui, Isabelle Malizokama.

La première phase du projet a consisté en des travaux de maçonnerie, avec la construction de 40 paillasses de 12 mètres, ainsi qu’au pavement de 275 mètres carrés d’espace en moellons. Ont également été effectués des travaux d’assainissement et de pose de 736 mètres de gouttières. Quant à la seconde phase de ce réaménagement, elle a permis la poursuite des travaux de maçonnerie avec la construction de 40 paillasses de 12 mètres supplémentaires, ainsi que le pavement additionnel de 200 mètres carrés d’espace en moellons. Trois portails ont été posés dans le cadre des travaux de ferraillage, et enfin, l’assainissement du marché a été renforcé avec la restauration de deux blocs latrines comportant 12 boxes, la vidange de quatre fosses septiques et la pose de 14 portillons pour la protection de l’accès des latrines.

« En termes d’impact immédiat, 32 ouvriers qualifiés et 480 ouvriers non-qualifiés ont été recrutés sur le chantier pour une durée de 65 jours de travail. 23% du budget ont été injectés dans la main-d’œuvre », a pour sa part, fait savoir Migan Vignon Bertin, en sa qualité de président de l’ONG Nationale Nourrir, partenaire d’exécution du projet.

Une troisième phase de travaux est envisagée pour le réaménagement complet du marché. Elle consistera en laconstruction de paillasses complémentaires en vue de la réinstallation des commerçantes ambulantes, la réhabilitation des kiosques et boutiques situés à l’arrière du marché, la pose de deux autres grands portails pour sécuriser le marché et la conduite de travaux d’assainissement.

Une bonne nouvelle pour les bénéficiaires du projet, selon leur porte-parole, Jean Jacques Ouzia, par ailleurs président du marché Combattant. Félicitant l’ONG Nourrir pour « l’excellent travail accompli », il a saisi l’opportunité pour solliciter que soit inclus dans la troisième phase du projet « le pavement entier du marché, ainsi que la construction de paillasse pour les autres secteurs » de l’aire commerciale.

Depuis le début de l’année 2018, 17 projets à impact rapide ont été menés à Bangui par la cellule de coordination des projets à impact rapide de la MINUSCA.