Les femmes leaders ensemble pour mieux contribuer au relèvement de la Centrafrique

31 juil 2018

Les femmes leaders ensemble pour mieux contribuer au relèvement de la Centrafrique

La célébration, ce mardi 31 juillet 2018, de la Journée de la Femme Africaine a offert aux femmes leaders de la Centrafrique l’opportunité de partager et échanger des informations sur les objectifs du nouveau Réseau des Femmes leaders africaines en vue d’une appropriation au niveau national. L’idée est née du forum des Femmes leaders pour la transformation de l’Afrique, lequel a réuni, du 24 au 26 avril 2018, près de 200 participants de plus de 48 pays d’Afrique à Addis-Abeba en Éthiopie. De retour en RCA, la délégation conduite par l’ex-présidente de la Transition, Catherine Samba Panza, a décidé d’implanter une plateforme dans le pays.
 
Comme le souligne la ministre de la promotion de la Femme, de la Famille et de la Protection de l’enfant, Aline Gisèle Pana, qui présidait l’ouverture de l’atelier de restitution, « les femmes se réunissent aujourd’hui pour donner leur vision, leurs propositions pour voir comment vivre ensemble et améliorer les choses dans l’intérêt du peuple centrafricain, mais aussi dans l’intérêt de la génération présente et future. »
 
Prenant part à l’ouverture des travaux de l’atelier, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies, Parfait Onanga-Anyanga, est, lui, revenu sur les accomplissements impressionnants des femmes de Centrafrique et qui ont contribué à écrire l’histoire du pays. « Grâce à votre engagement, nous avons plus que jamais des raisons d’espérer en des lendemains meilleurs. […] Vous avez, mesdames, fait un plaidoyer vigoureux en faveur de l’accord de cessation des hostilités signé à Brazzaville en 2014. Lors des consultations à la base, vous vous êtes fortement impliquées dans vos régions respectives pour mobiliser la population en vue de la tenue du Forum national de Bangui – d’ailleurs l’une d’entre vous, la présidente Catherine Samba-Panza a mené la Transition qui a permis au pays de renouer avec l’ordre constitutionnel. En 2016, vous vous êtes battues pour obtenir avec succès la loi sur la parité qui octroies aux femmes un quota de 35% dans les instances de prise de décisions. Puis, récemment encore, vous êtes mobilisées pour que le projet de Code électoral prenne en compte la question du genre. Enfin, vous continuez à vous engager pour la réconciliation nationale et la cohésion sociale ainsi que pour l’adhésion des groupes armés au programme national DDR. »
 
Autant de réalisations qui ont fait lancer à la ministre de l’action humanitaire, Virginie Baikoua, un « appel à un engagement inclusif de toutes les femmes centrafricaines », conformément à l’Agenda 2063 de l’Union Africaine et aux Objectifs du Développement Durable 2030 (ODD) des Nations Unies.
 
« Ce réseau se met en place et, à travers ses différents démembrements, nous invitons les femmes à s’engager vraiment pour la transformation de la République centrafricaine, et partant, du continent », a poursuivi la présidente de l’atelier, Aline Gisele Pana, avant de promettre le plein appui du gouvernement à cette initiative.
 
La toute première organisation des femmes africaines dénommée « la "Conférence des Femmes Africaines" (CFA) a été portée sur les fonts baptismaux le 31 juillet 1962. Ce jour-là, à Dar es Salaam (Tanzanie), des femmes de tout le continent africain s'étaient réunies pour la première fois, avec pour objectif commun la libération totale du continent africain, l'élimination de l'apartheid et l'instauration d'une justice commune qui défende les droits de l'Homme en tant qu'être humain.