Une maison pour la promotion et la protection des femmes de Lim-Pende

24 fév 2025

Une maison pour la promotion et la protection des femmes de Lim-Pende

Cyrille Kourandhaut / Grâce Ngbaleo

C’est fait. Les femmes de Paoua, dans la préfecture de Lim-Pendé, possèdent désormais une maison à elles. Financée par la MINUSCA, cette maison a été remise le 22 février 2025 en présence des autorités locales, des femmes du bureau local de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA) et de leurs partenaires.

Chants, pas de danse et mots de remerciement à l’endroit de la MINUSCA ont marqué cette journée de remise de la maison des femmes de Paoua. Ces femmes, quels que soient leurs groupements et associations, sont heureuses de réceptionner leur maison, une attente qui a duré plusieurs années. « Nous sommes rassemblées aujourd’hui pour un grand rêve ; un rêve qui devient réalité. Nous ne pourrons jamais oublier ce que les affaires civiles de la MINUSCA nous ont fait. Nos plaintes et nos pleurs, tout a été exaucé. Nous avons aujourd’hui un toit à l’ombre pour nous reposer », témoigne Bernadette Moye, première adjointe au maire de la ville de Paoua.

Rosine Zikamia, présidente de l’OFCA, souligne que cette maison est un plus pour la femme de Lim-Pendé. « Ce bâtiment est à l’honneur des femmes qui ont tant souffert pour avoir un local pour leurs rassemblements. Les femmes sont les pièces maîtresses du développement, de l’éducation et de la réussite de nos enfants. Donc, nous remercions la MINUSCA qui s’est donnée la peine de soutenir les femmes », précise-t-elle.

La maison des femmes de Paoua permettra aux femmes de jouer pleinement leur rôle en tant qu’actrices clés de la consolidation de la paix et de la promotion de la coexistence pacifique.

Cette maison sera aussi un espace pour renforcer la protection des femmes et des jeunes filles, souvent victimes de violences basées sur le genre, ce que confirme Josiane Tiya qui travaille pour la MINUSCA à Paoua : « La construction de cette maison est bien plus qu’un simple bâtiment ; c’est un symbole d’émancipation pour les femmes de Paoua, membres de l’OFCA et des différentes communautés et associations féminines de Lim-Pendé ». 

Le sous-préfet de Paoua, Boniface Bissadet, a rappelé aux usagers l’importance de l’ouvrage : « C’est un lieu de réflexion, d’enseignement sur ce qu’une femme doit faire, mais pas de politique dedans, pas de querelles intestines. C’est un lieu de travail », a-t-il dit.

La maison des femmes de Paoua abrite une salle de conférence, trois bureaux, des pièces pour les femmes en difficulté et une paillote.