« Violer les règles de l’ONU entache la réputation son auteur, de la Mission et de l’Organisation tout entière », dit Jane Lute

9 avr 2016

« Violer les règles de l’ONU entache la réputation son auteur, de la Mission et de l’Organisation tout entière », dit Jane Lute

 
La Coordonnatrice spéciale pour l’amélioration de la réponse de l’ONU à l’exploitation et aux abus sexuels, Jane Holl Lute, s’est entretenue, ce vendredi 8 avril 2016 à Bangui, avec une cinquantaine de commandants de divers contingents de la MINUSCA déployés tant dans la capitale que dans l’arrière-pays. Lesquels casques bleus s’étaient préalablement réunis dans une séance d’information sur divers modules, dont les Droits de l’Homme et la lutte contre les abus et exploitation sexuels. Des modules qui, tous, convergent vers la protection des civils, pilier primordial du mandat de la MINUSCA.
 
A leur intention, le message de Mme Lute a été clair et précis. En effet,  fait-elle valoir, la première responsabilité revient au commandant, si un incident concernant les abus et exploitations sexuels se produit: « En tant que commandant, vous avez le devoir de prévenir les hommes sous votre commandement ; quant aux soldats, ils se doivent d’écouter et d’exécuter l’ordre donné. » Et d’ajouter : lors d’un tel incident, « le commandant doit répondre sans délai, en initiant rapidement une investigation », faisant valoir que tout parent peut aisément imaginer la douleur d’une famille dont l’enfant a subi le viol.
 
Dans un échange interactif, certains casques bleus ont demandé à savoir pourquoi les Nations Unis appliquent une sanction collective en lieu et place de quelques individus à incriminer. Dans sa réponse, Jane Holl Lute souligne que le travail des militaires est collectif, c’est la raison pour laquelle la punition est aussi collective.  Et d’affirmer que violer les règles des Nations Unies «entache la réputation de son auteur, de la Mission, voire de l’ONU tout entière. »
Au cours de sa visite de cinq jours dans le pays, Mme Lute a des échange avec plusieurs interlocuteurs au nombre desquelles des membres du gouvernement, des Organisation Non gouvernementales, des personnalités diplomatiques, outre diverses composantes de la MINUSCA et des Agences, Programmes et fonds de l’ONU en RCA. Des visites de terrain conduiront également Mme lute à Bambari (dans la Ouaka), ainsi que dans des Bases des contingents militaires et de Police de la Mission sans oublier une rencontre avec son personnel civil.
 
La présence de Mme Lute dans le pays est à plusieurs égards illustrative de l’engagement et de la détermination des Nations Unies à combattre ce fléau, et intervient au moment où sont mises en œuvre de récentes mesures telles la signature, par la famille de humanitaires (agences des Nations Unies et ONG nationales et internationales), d’un Code de conduite qui rappelle leurs obligations en matière d’exploitation et d’abus sexuels. A cela s’ajoutent une série de formations de points focaux renforçant ainsi leurs capacités dans les techniques de collecte d’informations tout en leur permettant de référer les allégations d’actes d’exploitation et abus sexuels à l’équipe de la déontologie et discipline (CDT) de la Mission. Autre formation, celle des experts dont le rôle sera de recueillir et de préserver les preuves liées aux exploitations et abus sexuels impliquant le personnel de l’ONU, en vue de la célérité et la qualité des investigations par les enquêteurs nationaux.
 
Nommée en février 2016, Mme Lute a pour mandat d’appuyer les efforts de l’organisation pour mieux harmoniser les opérations de maintien de la paix et les systèmes de protection des droits de l’homme et renforcer la réponse des Nations Unies aux cas d’exploitation et d’abus sexuels.
 
 
Best Regards,
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