2nd tour des partielles : bon déroulement malgré le faible taux de participation

26 juin 2016

2nd tour des partielles : bon déroulement malgré le faible taux de participation

Dispositifs et personnels en place, bureaux de votes quelque peu déserts, présence de forces de casques bleus et de forces de sécurité intérieure… tel a été, dans la majorité des centres de votes à Bangui et à l’intérieur du pays, le schéma qu’a offert le second tour des élections partielles tenu ce dimanche 26 juin 2016. Des villes comme Kaga-Bandoro ont fait exception en affichant une relative affluence. Mais rareté d’électeurs ou présence massive, le scrutin s’est déroulé dans la quiétude.

Chez certains votants comme Marguerite Olofei, rien ne pouvait entacher la détermination à remplir leur devoir civique jusqu’à la fin du processus ; même pas la maladie. « Je ne pouvais pas manquer cette occasion de voter. J’ai tenu malgré mes problèmes de genoux à remplir mon devoir citoyen jusqu’au bout, rien ne pouvait m’empêcher, c’est ma manière de contribuer à la sortie de crise dans mon pays », affirme-t-elle.

Un exemple d’engouement qui contraste avec la très faiblesse de la participation telle qu’observée dans la plupart des bureaux de vote. « Le processus a été long, et c’est cela qui explique en partie une certaine tiédeur qui entoure cette dernière étape du processus électoral », comme le fait valoir Marcel Pani, président du centre de vote de Malimaka, dans la 2nd circonscription du 5eme arrondissement. 

Pour d’autres, comme le 1er vice-président de l’Assemblée Nationale Aurélien Simplice Zingas la soudaine recrudescence de violences expliquerait la faible participation à cette élection. « La situation sécuritaire assez préoccupante dans le pays ces derniers jours a sans aucun doute eu une incidence sur la volonté des gens à remplir leur devoir citoyen », fait-il observer. 

Une préoccupation relative car la MINUSCA et les Forces de Sécurité Intérieure étaient à pied d’œuvre pour la sécurisation des bureaux de vote dans les circonscriptions où se tiennent ces scrutins. Gardes statiques devant les bureaux de votes, patrouilles pédestres et mécanisées aux abords desdits centres  et dans les principales artères pour assurer un déroulement sécurisé du scrutin, protéger et rassurer la population. Elise Moute, habitante de Bangassou, dans le Sud-est, en témoigne. « La présence des hommes de la MINUSCA et la police m’ont rassuré, c’est pourquoi je me suis déplacée pour venir voter ». Elle ajoute que« cela renforcera la crédibilité car au moins ces dispositifs peuvent effrayer les éventuels fraudeurs, et on pourra enfin avoir un député élu dans notre zone ».     

Il convient de souligner que la tenue de ces élections législatives partielles est consécutive à leur annulation, lors des dernières législatives, dans 10 circonscriptions ci-après : 3ème circonscription du 3ème arrondissement de Bangui, 3ème circonscription du 5ème arrondissement de Bangui,  3ème circonscription de Bimbo, circonscription de Bangassou 1, circonscription d’Ippy 1 et 2, Bossangoa 4, Kaga-Bandoro 2, circonscription de Koui et de Sibut. »