A ce jour, 6000 jeunes ont déjà bénéficié de rémunérations hebdomadaires pour un montant de 80 millions de francs CFA dans le cadre des travaux à haute intensité de main-d’œuvre (THIMO), a indiqué le Représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations Unies pour la République centrafricaine Aurélien Agbénonci, lors du point de presse hebdomadaire de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Les THIMO sont devenus un outil essentiel pour la réduction de la violence (CVR), le renforcement de la stabilité, la promotion de la cohésion sociale dans les communautés, a-t-il précisé mercredi.

A Bria, Bambari, Kaga-Bandoro, Bouar et récemment à Bangui, des programmes de THIMO permettent de renforcer la cohésion sociale, de réduire la violence par la création d’emplois pour les ex-combattants. Allant du désherbage de site à la réhabilitation d’infrastructures, dans le cadre de la reconstruction communautaire les THIMO s’adaptent aux besoins de chaque région et remportent un franc succès. A titre d’exemple, à Bouar les THIMO ont permis la reconstruction du stade municipal. A Bria, Bambari et Kaga-Bandoro les travaux de réhabilitation et d’assainissement se poursuivent contribuant ainsi au retour de l’administration locale dans ces régions.

Dans le même ordre, la campagne de sensibilisation sur le pré-DDR continue sur le terrain. A la suite de Bambari, Kaga-Bandoro, Bria, cette semaine, la Mission ira à la rencontre des groupes armés à Paoua, Bossangoa et Bouar pour les sensibiliser au lancement des opérations de pré-DDR et la mise en application de l’Article 4 de l’Accord sur les principes du DDR. Signé en marge du Forum de Bangui, son article 4 précise les engagements du gouvernement et des groupes armés sur le regroupement et le désarmement volontaire des combattants. Les opérations de pré-DDR constituent une phase préparatoire pour matérialiser la volonté des partenaires à s’engager résolument pour la paix et à préparer les conditions de mise en œuvre du programme national de désarmement, démobilisation, réintégration et rapatriement (DDRR).

«L’objectif de la MINUSCA est d’amener les ex-combattants à apprécier d’eux-mêmes les dividendes de la paix et d’avoir la fierté de gagner leur vie sans les armes » a souligné M. Agbénonci. Dans la poursuite de cette dynamique, la MINUSCA et le Programme des Nations Unies pour développement (PNUD) mettent en œuvre le “Projet pilote d’appui à la réinsertion des groupes armés, des jeunes à risque et des autres personnes affectées par le conflit armé en République centrafricaine”. Il s’inscrit dans le cadre de l’article 4 de l’Accord de cessation des hostilités en République centrafricaine signé à Brazzaville le 23 juillet 2014 et des recommandations du Forum national de Bangui.

N’eût été l’attaque par un groupe d’individus qui ont fait usage d’armes lourdes et de grenades contre la Police de la MINUSCA venue exécuter un mandat judiciaire lancé par le Procureur de la République de Bangui, des travaux de désherbage du cimetière musulman du quartier de Boeing auraient débuté le lundi 3 août 2015. A cet effet, et avant la réouverture du cimetière, les communautés riveraines avaient prévu de signer un pacte de non-agression.