Améliorer la performance des officiers de police judiciaire de la CPS et de l’UMMIR

1 mai 2021

Améliorer la performance des officiers de police judiciaire de la CPS et de l’UMMIR

Par Deubalbet Wewaye

Comment collecter et conserver des éléments de preuve en matière de violences sexuelles liées au conflit ? C’est le thème au centre d’un atelier de formation de trois jours, débuté le 27 avril 2021 à Bangui. Une quinzaine de participants composés d’officiers de police judiciaire de l’Unité Spéciale de Police Judiciaire (USPJ) de la Cour pénale spéciale et de l’Unité Mixte d’Intervention Rapide et de Répression des violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants (UMIRR) y ont pris part.

 

L’UMIRR et l’USPJ sont deux unités de police judiciaire avec pour mandat de mener des enquêtes sur des cas de violences sexuelles liées aux différents conflits en Centrafrique. Ces deux entités sont donc appelées à collaborer étroitement, notamment lors du déploiement des missions d’enquêtes sur le terrain. Il est dès lors primordial que les officiers de police judiciaire des deux unités appliquent les mêmes standards en matière de collecte de preuves.

« C’est une étape très importante parce qu’il nous faut présenter des preuves corroborées pour pouvoir présenter une enquête au magistrat », a déclaré l’Adjudant Serge Bakoa, Chef du Bureau des enquêtes et investigations de l’UMIRR.

C’est après avoir constaté que les procès-verbaux établis recelaient quelques insuffisances, surtout en matière de collecte et de conservation de certaines preuves spécifiques que l’équipe d’Experts des Nations Unies sur l’Etat de Droit et les violences a décidé d’organiser cet atelier.

« Nous sommes dorénavant outillés par exemple sur comment recueillir les preuves et les présenter au parquet », soutient le Marechal de logis Jacqueline Ondobo, Enquêtrice à l’UMIRR. Elle rappelle que cette formation est une aubaine et vient à point nommé.

A l’issue de cette séance, les enquêteurs de l’UMIRR et de l’USPJ doivent être capables de préparer et de conduire des enquêtes après avoir collecter des éléments de preuve en matière de violences sexuelles liées au conflit, de maitriser les standards en matière de collecte des éléments de preuve et de mettre en œuvre des mesures de protection, entre autres.