25 détenus de la prison centrale de Ngaragba, à Bangui, suivent une formation en fabrication de savon liquide. D’une durée de 6 mois, cette initiative lancée par la MINUSCA, le 25 novembre 2021, contribuera à autonomisation des bénéficiaires une fois leur peine purgée.

En effet, la longue et profonde crise politico-militaire qui a secoué la République centrafricaine a contribué à affaiblir son système pénitentiaire. Aujourd’hui, le pays se remet de ses souvenirs grâce, entre autres, à la mobilisation de la communauté internationale. C’est ainsi que la MINUSCA, dans le cadre de son appui à l’administration pénitentiaire centrafricaine et conformément à son mandat, finance des formations en activités génératrices de revenus au profit des détenus dont les peines varient entre six et 12 mois.

Selon le directeur général de la sécurité publique, Pamphile Aradimo, les bénéficiaires de cette première vague, bien qu’étant en conflit avec la loi, méritent que la société leur accorde une opportunité. « Vous aurez un métier à travers cet apprentissage qui pourrait générer des revenus à l’avenir. Soyez assidus pendant la formation, car ce n’est pas tout le monde qui a cette chance », a-t-il dit en s’adressant aux apprenants.

« Ce que nous souhaitons à travers cette activité, c’est de faire en sorte qu’elle soit une partie intégrante des activités de réinsertion sociale de la prison, une fois le projet terminé. Car la preuve est déjà là ; c’est bénéfique aux détenus en ce sens qu’il les prépare déjà à la réinsertion sociale », a pour sa part déclaré Luc Zogo Zina, de l’Unité des affaires pénitentiaires de la MINUSCA.

Après cette première vague, le projet entend former six agents pénitentiaires de cette prison qui, à leur tour seront des formateurs, afin de pérenniser l’activité et d’en faire bénéficier la totalité des pensionnaires.