La MINUSCA en collaboration avec les autorités locales, les services étatiques et les organisations de la société civile, a lancé, le 25 novembre 2021, à Baoro, une ville située an environ 58km de Bouar dans la préfecture de Nana-Mambere, la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences basées sur le genre sous le thème « Orangez le monde : Mettez fin dès maintenant aux violences faites aux femmes et aux filles ».

La célébration marquant cette journée a débuté par une marche sportive sur un parcours d’un kilomètre qui a ressemblé plus de 300 personnes dont des autorités locales, des fonctionnaires des services étatiques, des représentantes de l’Organisation des femmes centrafricaines (OFCA), de l’Association des femmes juristes de la Centrafrique (AFJC), des représentants des forces de sécurité intérieure, et des élèves. 

L’évènement s’est poursuivi avec la cérémonie officielle de lancement sous la présidence du Sous-préfet de Baoro M. Daniel KPASSINAME, qui s’est réjoui de la mobilisation massive des femmes autour de l’évènement. Dans son discours, il a rappelé que la lutte contre les violences basées sur le genre est un combat à mener en permanence et a remercié la MINUSCA pour son implication auprès du gouvernement Centrafricain dans la lutte contre ces violences.  « Les 16 jours d’activisme symbolisent un mouvement qui nous engage tous ici présents à nous lever ensemble pour empêcher cette pratique qui déshonore nos femmes et nos filles. Ce mouvement doit être perpétuel dans nos esprits et nos comportements en vue d’éradiquer cette manière dont fait preuve certaines personnes. Je remercie la MINUSCA qui ne cesse d’apporter son soutien au gouvernement dans la lutte contre ces violences conformément à son mandat sans oublier les organisateurs de cette cérémonie » a indiqué M. Daniel KPASSINAME.

Le Commandant de la Composante Police de la MINUSCA dans le secteur ouest, le Commissaire de police Pacôme ANATO-DOSSOU, a quant à lui insisté sur l’importance de prêter attention aux plaintes des filles et des femmes rapportant les violences basées sur le genre qu’elles subissent et de punir les auteurs de ces violences ; « nous sommes tous et toutes interpellés par ce triste phénomène que sont les violences basées sur le genre, que nous soyons décideurs, hommes politiques, personnel en uniforme, époux, ou simplement membre de la communauté. Ne soyons pas sourds et sourdes aux voix des femmes et des filles lorsqu’elles rapportent leurs souffrances auprès des autorités compétentes. Que les auteurs de ces actes soient punis conformément aux textes en vigueur et que les victimes trouvent la réparation » a déclaré le Commissaire de police Pacôme ANATO-DOSSOU.

A la suite des discours d’ouverture, l’Association pour le bien-être de l’enfant (ABE) et l’Association des femmes juristes de la Centrafrique (AFJC) ont animé session de sensibilisation a été animée sur les différentes formes de violence basées sur le genre, leurs conséquences sur les victimes et la société, les structures de référencement et l’implication des hommes dans la lutte contre ce fléau.

La cérémonie de lancement des 16 jours d’activisme contre les violences basées s’est achevée sur des prestations artistiques dont notamment un spectacle de danse traditionnelle par le groupe local SAYE et un sketch présenté par le groupe de théâtre féminin de Baoro sur les formes de violences commises à l’égard des femmes et des filles.