Bientôt une plateforme de lutte contre la fraude et la contrebande transfrontalières des diamants bruts en Afrique centrale

5 août 2016

Bientôt une plateforme de lutte contre la fraude et la contrebande transfrontalières des diamants bruts en Afrique centrale

Mettre en place une plateforme de lutte contre la fraude et la contrebande transfrontalières des diamants bruts en Afrique centrale. C’est l’objectif de la réunion des ministres en charge des mines de la sous-région tenue les 3 et 4 août 2016 à Bangui, dans le cadre du suivi du processus de Kimberley. Cette rencontre a bénéficié de l’appui logistique et financier de la MINUSCA, à travers sa section des Affaires politiques.

Plusieurs recommandations ont été formulées par les participants à l’issue des travaux. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’une base de données informatisées sur les diamants bruts, de l’utilisation d’un code informatique pour tous les lots de diamants à exporter et de l’harmonisation des fouilles systématiques au niveau des frontières.

La mise en place d’un mécanisme de dénonciation des détenteurs illicites de diamants bruts, la mise en place dans chaque pays de points focaux assermentés pour recueillir les informations nécessaires et détecter les anomalies, la sensibilisation de tous les acteurs institutionnels impliqués dans la mise en œuvre du système de certification du processus de Kimberley, figurent également en bonne place dans les résolutions prises par les États membres de la sous-région Afrique centrale.

Le Cameroun, la République du Congo, l’Angola et la République Centrafricaine ont pris part à cette séance de travail, de même que des organisations de la société civile nationale et internationale, des opérateurs du secteur minier et des institutions et organisations internationales.

Pour rappel, Le processus de Kimberley a été mis en place par les pays producteurs de diamants d’Afrique australe réunis dans la ville sud-africaine de Kimberley en mai 2000. Ils voulaient mettre un terme au commerce des «diamants de la guerre» qui financent les activités des mouvements rebelles violents. C’est cette organisation qui a autorisé en juin 2015 le gouvernement centrafricain à vendre à l’étranger une partie de ses diamants.

Les experts classent le diamant centrafricain parmi les cinq premiers au monde. L’industrie du diamant fournit normalement 51% des recettes d’exportation de la Centrafrique.